Villes en France : à préserver
Je termine ici mes cartes postales de l’été. Mes pérégrinations m’ont conduite dans de bien belles villes, parfois superbement mises en valeur, parfois trop désargentées pour donner à voir tous leurs atours.
Je n’ai pas décrit les périphéries de ces villes, ces longues litanies de zones commerciales, trop semblables et souvent bien médiocres. Ni ces espaces pavillonnaires souvent monotones qui perdent peu à peu la signature spécifique du bâti régional. Ce qui a été qualifié, un peu méchamment de “France moche”.
L’architecture contemporaine des bâtiments privés ou publics s’affirme parfois avec beaucoup de talent et de créativité. Il faut lui donner des espaces pour s’exprimer. Mais elle est, il me semble, trop interchangeable d’une ville à l’autre pour faire, demain, sauf situation particulière, l’identité d’une ville moyenne. C’est donc bien, je crois, dans l’excellence de la rénovation du bâti ancien, en s’adaptant aux caractéristiques de ses matériaux et de sa conception, en inventant les adaptations acceptables et utiles à la vie d’aujourd’hui, que l’on évitera la banalisation de nos villes et que l’on maintiendra leur attractivité.
Ce qui fait le charme et la beauté de ces villes, ce qui fait que l’on est là et nulle part ailleurs, ce qui sauve les villes de France de la banalité, c’est leur patrimoine. Patrimoine bâti et patrimoine naturel, une baie, un fleuve, des montagnes. Patrimoine culturel, aussi.
A Bourges, nous avons ce triple patrimoine : bâti, naturel et culturel. Les trois sont à mettre, résolument, en valeur.
Cet article comporte 0 commentaires