Vers une hausse de 9 % des impôts locaux
La majorité municipale s’apprête à augmenter de 9% le taux des trois impôts locaux payés par les habitants : la taxe d’habitation, la taxe sur le foncier bâti et la taxe sur le foncier non bâti. C’est en tous cas le chiffre qui sera mis en débat lors du conseil municipal d’orientations budgétaires du 23 février prochain, avant que le taux ne soit définitivement voté le 25 mars.
J’aurais d’ici là l’occasion de revenir sur les arguments qui nous feront voter contre une telle augmentation. Je me contente pour ce soir de vous donner quelques chiffres, car je crois que l’opinion de chacun doit se faire sur des bases les plus objectives possibles. J’utilise les chiffres fournis par la Mairie elle-même.
L’argument mis en avant est le suivant : il faut compenser les baisses de dotations de l’Etat. Le point de départ retenu est 2013, alors même que chacun sait désormais que ces baisses ont commencé à Bourges en 2009. Qu’importe à ce stade, retenons 2013.
Le calcul est fait par rapport à ce qu’auraient été les dotations de l’Etat si elles étaient restées celles de 2013. Si nous vivions hors du monde. La baisse de dotation a été de 0,7 millions d’euros en 2014. Puis de 1,7 millions d’euros en 2015 (soit 1,7 + 0,7 = 2,4 par rapport à 2013). Puis à nouveau, 1,7 million en moins en 2016. Et 1,7 million en moins en 2017 soit, cette année-là, 5,8 millions de moins qu’en 2013.
Si on cumule l’ensemble de ces baisses de dotation, cela fait un manque à gagner de 13 millions d’euros de 2014 à 2017.
Regardons en parallèle le montant des impôts collectés en plus : en 2015, 2,8 millions d’euros en plus qu’en 2014 (essentiellement l’effet de la suppression de l’abattement général à la base, mais aussi l’impact de l’évolution des bases d’imposition). Pour 2016, il est prévu 4 millions de plus qu’en 2015 (soit 2,8 + 4 = 6,8 millions de plus qu’en 2014). Si l’on envisage que ce montant soit maintenu dans les prochaines années, on se retrouve, fin 2017 avec une augmentation de recette permise par l’impôt de 2,8 + 6,8 + 6,8 = 16,4 millions d’euros.
Pour justifier une augmentation d’impôt de 16,4 millions d’euros, le Maire de Bourges met en avant une baisse de dotation de 13 millions d’euros.
Je laisse chacun en juger.
Et pour aller dans le meme sens : le maire a parlé d’un besoin d”environ 2,5 millions par an et l’augmentation va rapporter plus de 3 millions par an… pourquoi une telle difference ? Il faudrait financer une nouvelle extension de l’espace de convivialité a depege ????
Et dans le meme temps, on transfert d’importante charge de fonctionnement a l’agglomeration, ce qui devrait baisser le besoin de financement supplementaire de la ville… pourquoi une telle hausse ??