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Une ville en France : Landerneau

Landerneau : 15 000 habitants. Communauté de communes du Pays de Landerneau Daoulas : 22 communes, 47 000 habitants.

“C’est Picasso”.
Nous sommes un jour de semaine, il est midi et c’est le deuxième restaurant qui affiche complet. On me fait comprendre que je vais peiner à trouver une table. Presque un reproche.

La fondation Hélène et Edouard Leclerc pour la culture propose une riche et inédite exposition de la collection privée de la dernière femme du peintre. En ce jour d’été (pluvieux), l’effet d’attraction opère à merveille. Queue à l’entrée, visiteurs proches ou lointains, toutes générations confondues, dans les rues. Famille d’entrepreneurs bretons emblématiques, Hélène et Edouard Leclerc ont écarté la tentation d’être bâtisseurs pour investir l’ancien couvent des Capucins, au cœur de la ville. Le lieu ainsi remis en valeur complète la visite de la cité, un joyau en Bretagne.

Le flux de visiteurs de la fondation suffira-t-il à maintenir en vie le très actif centre commerçant qu’a été Landerneau avant qu’ici comme ailleurs, le commerce des grandes surfaces dont le même Edouard Leclerc a été pionnier ne vienne le fragiliser ? L’histoire le dira. On constate avec plaisir que certains commerçants ont su saisir la balle au bond, affichant Picasso en vitrine des librairies ou proposant des ateliers de peinture aux enfants à partir de l’œuvre du peintre. On apprécie aussi les renvois de la fondation vers les autres centres d’art du Finistère (La Passerelle à Brest, Trévarez, Daoulas) : ici, public comme privé, on pense en réseau.

On peut avoir des avis contrastés sur ce que la famille Leclerc a produit en prenant, après guerre, le flambeau de la “défense des consommateurs”. En ce moment où se tiennent les Etats-generaux de l’alimentation, il y aurait matière à débattre. Là n’est pas aujourd’hui mon propos. Ce que je retiens, c’est le choix d’une famille qui a économiquement brillamment réussi d’investir pour le développement culturel de son territoire d’origine. Une déclinaison de la responsabilité sociale des entreprises.

En écho avec les partenariats affichés à Chartres pour la mise en valeur de la ville, il me semble qu’il y aurait matière à une réflexion dans les cercles économiques berrichons.

Cet article comporte 1 commentaire

  1. Chère Irène,
    Comme toi, nous sommes allés à Landerneau cet été. Nous avons pu visiter l’exposition Picasso avec des amis, fin juillet, pour notre plus grand plaisir. Nous avons déjeuné en centre ville, injectant au passage quelques euros dans l’économie locale.
    Je suis convaincue, comme toi que la culture peut être un vecteur de développement d’un territoire.
    Encore faut-il être innovant et que les élus (pour le secteur public) acceptent d’investir dans ce secteur.
    Force est de constater ces dernières années, la montée en puissance des fondations et le désengagement progressif du secteur public.

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