Une ville en France, la Rochelle, côté pile
La Rochelle : 75 000 habitants, en hausse. Agglomération de la Rochelle : 28 communes (extension récente), 163 000 habitants.
Cela fait presque vingt ans qu’à la fin de l’été, je pose mon balluchon à la Rochelle pour le séminaire de formation des élus socialistes. La Rochelle, la ville de Michel Crépeau, la ville du vélo, des premiers parkings relais auto – bus, de la piétonnisation du centre, des vélos et voitures électriques en libre service, du Batobus et des innovations dans le domaine de la mobilité. Au cours de ces vingt ans, pas une année n’a passé sans que j’aie vu évoluer la ville.
On connaît bien sûr le vieux port, la vieille ville, ses rues commerçantes sous les arcades et son marché. A deux pas, le charmant quartier Saint-Nicolas. Le plan de circulation a depuis longtemps été conçu pour éviter que les voitures ne traversent le centre. Le secteur piéton, désormais acquis en toutes saisons sur le vieux port, est en cours d’extension.
Sur le port, l’actualité de l’été est due au programme d’actions de prévention des inondations avec des travaux encore en cours autour de la tour Saint-Nicolas. Répondant à un appel à projet de la ville pour animer une friche sur ce site, “La belle du Gabut” a investi pour un été le bout du quai, en faisant le lieu gentiment branché pour boire un verre, manger en mode “truck” ou danser.
On connaît aussi, derrière l’Aquarium, le Centre de congrès de l’Encan, remarquablement situé et équipé entre gare et mer pour des congrès dans tous les formats. Derrière, la ville en bois, la médiathèque et les cinémas. En prolongeant la route, le quartier des universités que j’ai vu au fil des ans sortir de terre à un rythme qui n’a rien à voir avec celui qui nous avons connu à Bourges. On relie ainsi les Minimes en mode largement résidentiel.
On connaît peut être, en élargissant un peu derrière le centre, ces quartiers de petites maisons basses aux toits de tuiles rondes avec leurs jardins toujours fleuris en ces fins d’été : version intermédiaire vers les Cordeliers ou la Genette, version cossue derrière le Casino. Ainsi s’achève la visite de la Rochelle, côté pile.
Deux remarques pour conclure concernant les déplacements.
Malgré tous les efforts, les voitures ne manquent pas en lisière de la ville. Il y a cinq à dix ans, un grand parking souterrain a été créé entre la gare et le vieux port. Les tarifs sont chers mais il est plébiscité par les touristes. La mutation des modes de déplacement n’est décidément pas simple.
À rebours, je remarque, dans un quartier populaire, des panneaux “vélo éduc” qui donnent des conseils sur la circulation à vélo. Une initiative simple, peu coûteuse mais qui sensibilise et assiste efficacement les cyclistes. Une initiative dans l’esprit de ce que l’association berruyère, Mon Cher vélo, serait susceptible de proposer à Bourges.
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