Trottinette électrique en usage partagé : l’enfer pavé de bonnes intentions
Ce devait être le moyen moderne, écologiste, économe pour se déplacer dans un monde révolutionné par l’économie du partage. La trottinette électrique en libre-service dans les villes est entrain de devenir un monstre de pollution.
Un engin peu encombrant dans des villes encombrées ? Parfait ! Un bien partagé, dont la valeur ne tient qu’à l’usage qu’on en fait ? Cela relègue la propriété au rang des valeurs ringardes, dépassées et même condamnables de l’ancien monde capitaliste et c’est une utopie à laquelle il serait agréable de croire. Un mode de déplacement propre dans un air saturé de particules. Sans doute. Un “modèle économique” d’un nouveau genre, qui “offre du travail” à ceux qui veulent recharger les batteries ? Vraiment ?
Mais l’homme n’est pas naturellement bon. Les trottinettes trainent sur les trottoirs. Elles sont jetées dans les fleuves de nos grandes villes par leurs utilisateurs. Leurs batteries polluent gravement l’eau et contaminent les poissons. Jetées, oui, parce que dans “usage partagé”, nombreux sont ceux qui entendent “usage comme ça m’arrange”. Ceux qui doivent les recharger vivent mal : l’économie de services exploite plus encore que l’industrie.
Que des plongeurs bénévoles organisent des “pêches à la trottinette” a quelque chose de désespérant ! D’instructif, aussi.
Donc attention : changer de modes de déplacement ne doit pas être simplement changer d’incivilité !
La vélorution familiale et les bourses aux vélos proposées à Bourges par Mon Cher vélo me paraissent autrement plus efficaces et plus vertueuses. On peut se donner rendez-vous samedi prochain.
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