Tourisme, industrie de défense, Maison de la Culture : quelques dossiers du Conseil communautaire
Tourisme, défense, Maison de la Culture : ce sont les quelques perles du conseil communautaire de ce 26 septembre. Autant de constats qui en disent long sur l’état de l’agglomération et plus largement sur la réflexion dans la majorité berruyère.
La loi fait obligation aux communautés d’agglomération de prendre en charge, à compter du 1er janvier 2017, la compétence “tourisme”. Il s’agit a minima de deux choses : l’accueil et l’information des touristes et la création d’offices de tourisme. Comme en toutes choses, Bourges Plus fait les choses a minima. Tellement a minima que les ressources qui doivent servir à faire fonctionner un éventuel office de tourisme communautaire, à savoir la taxe de séjour, ne sont même pas transférées à l’agglomération. Est-ce à dire que la ville de Bourges a devant elle une perspective de contentieux qui l’obligerait à conserver ses propres ressources ? Ou alors quoi ?
Deuxième perle : une délibération sur-réaliste pour envisager que le technopôle de Bourges s’intéresse aux industries de la défense. Cela fait des années que j’interviens systématiquement pour que les savoirs-faire industriels qui font la force de notre bassin d’emploi ne soient pas passés par pertes et profits. Pyrotechnie, sciences des risques, mécaniques et matériaux – mécatronique : ces différents pans de ce qui fait l’excellence berruyère grâce aux donneurs d’ordre des secteurs de la défense et de l’aéronautique ne doivent pas être oubliés. C’est pour renforcer ce secteur et affirmer cette spécificité locale que je plaide pour le regroupement dans l’agglomération berruyère des communes qui accueillent les infrastructures de défense et les industries dédiées, d’Avord (la Septaine) à Saint-Florent (FerCher).
Enfin, il est prévu un fonds de concours spécial de 3,5 millions d’euros pour la Maison de la Culture de Bourges, s’ajoutant au fonds de concours annuel déjà existant pour toutes les communes de l’agglomération. Nous l’avons déjà dit : le financement de la Maison de la culture par l’agglomération (par l’intermédiaire du contrat avec la région ou de fonds de concours) est une solution de court terme. Cela permet de construire. Cela ne suffira pas à faire fonctionner. Ce n’est bon ni pour les uns ni pour les autres. Pour Bourges, cela laisse entier le problème futur du financement artistique. Pour les communes de l’agglomération, c’est payer sans en tirer le bénéfice, c’est payer sans “prendre le pouvoir”. Seul le transfert de tout ou partie de la compétence culture à l’agglomération permettrait d’afficher une réelle ambition. Au moment où la région reprend à son compte l’idée d’un pôle culturel de formation et d’intérêt économique sur Bourges, il serait très opportun de saisir cette opportunité.
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