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Socialiste

C’était sans doute mon dernier conseil national du parti socialiste. Je ne solliciterai pas de nouveau mandat dans les instances nationales du parti. Le lourd échec que nous avons connu aux élections nationales m’a convaincue qu’il fallait laisser à d’autres le soin d’écrire la prochaine page. Je ne quitte pas le PS, je ne quitte pas l’action locale mais je veux qu’une nouvelle équipe soit libre de tracer “le chemin de la renaissance” du PS.

Et j’ai, déjà, un peu de nostalgie. Car quoiqu’en disent trop souvent les commentateurs, les débats au PS et singulièrement ceux d’avant les congrès sont toujours aussi passionnants. Ce sont des interventions de qualité que nous avons entendues ce samedi de la part des six porteurs de textes. Par ordre alphabétique.

Intervention forte et rigoureuse de Delphine Batho, interpellant sur la méthode et les règles modifiées au dernier moment. “Les temps ont changé” conclut-elle en référence tant aux modes de délibérations qu’au fond du débat. Sans lendemain, au moins à court terme : ne remplissant pas les conditions requises, sa motion a été recalée. C’est sans doute dommage. Comme Ségolène Royal en son temps – et cela, alors, m’horripilait ! -, Delphine Batho aurait sans doute imposé de nouveaux sujets au PS et rendu le débat plus exigeant.

Je n’ai pas trouvé d’intérêt particulier à la démarche de Luc Carvounas. Et puis je n’aime pas cette attitude consistant à brûler ce qu’on a adoré et à se vouloir désormais à l’aile gauche du PS.

Olivier Faure entend rassembler et c’est sans doute sa capacité à le faire, démontrée à la tête du groupe PS à l’assemblée, qui est son meilleur atout. Il propose aux socialistes de réapprendre à se parler et, humblement, trouver le chemin de la renaissance du PS. Pas de solutions toutes faites, par de prise de position prédéfinie mais une méthode, des chantiers à ouvrir, des dossiers à travailler de façon décentralisée, un bilan à évaluer, de nouveaux modes de délibérations et de choix de nos candidats. Ce qui convainc, c’est sa sincérité et sans doute son évaluation juste de l’état dramatique des troupes et de l’absolue nécessité de rebâtir d’abord la maison. Faisons le vœu que nous en ayons le temps.

C’est un tout autre positionnement qu’a choisi Stéphane Le Foll. Je craignais le regard dans le rétroviseur et la défense inconditionnelle du bilan. C’est un discours tourné vers les enjeux futurs que nous avons entendu : internationalisme – valeur de gauche de pleine actualité pour répondre à la mondialisation libérale -, défi climatique, Europe. Des enjeux, une voie tracée, une voix pour l’accompagner. Le Foll a imposé sa puissance. Mais n’est-ce pas prendre un risque que d’enjamber la remise au travail du parti et de ses militants ?

Le partage des richesses et la volonté de retrouver les voies du rassemblement de la gauche : c’est ce que j’ai retenu du discours d’Emmanuel Maurel, l’européen exigeant. L’homme est bon débatteur, bon tribun, cohérent, sympathique. Sa voix est utile dans un parti qui a toujours compté de nombreuses composantes.

Enfin, Myriam Petit tentait de défendre une motion militante, en construction, qui n’a pas rempli les conditions requises.

C’est à Olivier Faure que, comme membre du CN, j’ai choisi d’accorder mon parrainage.

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