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Sécheresse : et après ?

Déplorer la sécheresse, comme on déplorait hier les inondations, est-ce simplement céder à l’esprit du temps et sacrifier aux commentaires de comptoir ? Je ne le crois pas.

Le lac d’Auron à moitié vide : de mémoire de Berruyer, depuis sa création à la fin des années 70, cela ne s’était jamais vu. Les barques des marais du haut échouées sur la vase, aucune chronique ne le relate. Les rivières sont exceptionnellement basses et, sur l’ Yèvre, les pertes à travers les berges que je dénonçais il y a quelques mois ont accéléré l’assèchement des coulants. Les poissons suffoquent. Les maraîchers s’inquiètent. Je partage cette inquiétude.

Les questions qui nous sont posées sont nombreuses. En voici quelques unes.

Quel avenir pour le lac d’Auron en tant qu’espace de loisirs aquatiques ? Peut-on encore espérer postuler pour de grandes manifestations sportives estivales et lesquelles. Il était question de prétendre à un rôle dans le cadre de la préparation des jeux olympiques. Est-ce que ce sera encore d’actualité ?

Quel avenir pour la plage et comment penser les lieux de baignade des Berruyers dans ce contexte (comme on regrette Robinson !!!) ?

Quelles conséquences de la rétractation des argiles, du fait de la sécheresse, sur l’étanchéité des berges du canal et sur celle du fond du Val d’Auron ? Avec quels effets potentiels sur la nappe d’eau du Porche qui alimente Bourges en eau potable ?

Quels investissements prioritaires en amont des marais pour éviter l’aggravation des fuites d’eau ?

Quel projet de territoire, commun à Bourges et aux espaces ruraux, pour gérer l’eau que nous devrons partager ? Quelles conséquences pour le monde agricole et comment l’accompagne-t-on ?

Quel programme d’investissements individuels et collectifs dans le stockage de l’eau de pluie ? Faut-il les encourager et comment ?

Faut-il aller plus loin que ce qui était envisagé dans les évolutions aux règles d’urbanisme pour éviter les ruissellement et augmenter l’infiltration des eaux de pluie afin de ré-alimenter les nappes ?

Quelle tarification de l’eau pour des usages plus sobres ?

Quel calendrier pour protéger les captages ?

Et bien d’autres questions qui vont progressivement s’imposer.

Je ne suis pas sûre que Bourges soit armée pour répondre à toutes ces questions. Il faudra l’être rapidement.

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