Ruralités (suite) : être incomparables !
J’ai apprécié, mercredi dernier, le propos volontariste de Patrice Joly, sénateur de la Nièvre et président de l’association nationale des nouvelles ruralités. Un propos militant mais aussi étayé par les travaux d’économistes et de géographes.
Revendiquant l’égale dignité des ruraux et des urbains, prenant au mot ceux qui nous disent que la modernité, c’est le réseau, Patrice Joly affirme que raisonner par rapport à des centralisés doit être dépassé.
Illustration avec des travaux d’étudiants en architecture sur le territoire du pays de Saint-Flour. Au lieu de consacrer leur réflexion sur les projets pour la commune centre, ils l’ont orientée vers des projets portés par des acteurs privés ou publics sur des communes ou hameaux décentrés. Cela change et la vision et l’avenir du territoire, un espace qui se vide et se replie sur un dernier bastion d’une part, un territoire maillé et accueillant aux initiatives d’autre part.
Ce qui renvoie aussi à la politique d’aménagement du territoire du Cher qui, se voulant rationnelle et concentrée sur les bourgs, pourrait bien apporter le coup de grâce dans nos espaces ruraux. Sauf là où des communautés de communes sauront solidairement proposer un autre modèle. Un gros enjeux à traiter d’urgence par les acteurs locaux, politiques, économiques et sociaux.
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