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Rapprochement Bourges Habitat/OPH du Cher : nous voulons en savoir plus

Un seul point à l’ordre du jour du conseil communautaire ce soir : le rapprochement entre Bourges Habitat et l’OPH du Cher, autrement dit entre le bailleur social dépendant hier de la ville, aujourd’hui de l’agglomération, et celui dépendant du conseil départemental.

Des enjeux énormes : il s’agit de sauver de la faillite Bourges Habitat et sauver la ville de Bourges, caution des emprunts, d’une situation financière qui serait devenue extrêmement critique. Il s’agit aussi de trouver une issue à des années d’errements que subissent les 4000 locataires du parc de Bourges Habitat, vivant parfois dans un environnement plus que médiocre.

La solution proposée a été imposée par la Caisse de Garantie du Logement Locatif Social (CGLLS), le bailleur de fonds des HLM en détresse : le regroupement avec l’OPH du Cher. Lequel OPH sort tout juste d’une dizaine d’années de redressement que nous avons conduit quand nous étions dans la majorité départementale, entre 2004 et 2015. Car force est de constater que la droite laisse souvent les caisses des HLM vides…

47,6 millions d’euros, nous dit-on – c’étaient encore 45 millions en avril dernier -, sont à trouver d’ici à 2025. 10,3 pour le déficit cumulé depuis 2015 et celui encore à venir ; 1,7 pour des reprises de provisions pour gros entretien ; 23,3 pour des besoins de fonds propres pour réaliser 55 millions d’euros de travaux de remise à niveau ; 8,8 pour des besoins de fonds propres ; et enfin 3,1 pour rembourser le capital d’un emprunt accordé antérieurement par la CGLLS et dont le remboursement a dû être différé, faute de trésorerie suffisante. En face, il est attendu 7,1 millions d’euros d’économies internes, essentiellement par la réduction des charges de personnel, 10 millions provenant du rachat par France Loire, il y a deux ans, de Jacques Coeur Habitat, 15 demandés à Bourges et Bourges Plus (respectivement 10 et 5), pour obtenir la même somme soit 15 millions d’euros de la CGLLS.

Avec les 55 millions de travaux, sont prévus la démolition d’au moins 606 logements et la réhabilitation de 3000 autres. Soit environ 15000 € par logement. Est-ce suffisant ? Nous n’en savons rien car le recensement des besoins ne nous a pas été communiqué.

Le tout dans un contexte difficile : celui de la baisse des APL et des efforts demandés aux bailleurs sociaux. On s’en sort comment ?

Vous trouverez ci-joint l’intervention que j’ai faite, ce soir, au nom des élus socialistes, pour expliquer notre vote. Un vote d’abstention : sur un dossier avec un tel enjeu, on ne vote pas sans avoir toutes les informations en main.

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