Pour le bus à Bourges : la gratuité en deux étapes
Nous nous fixons un objectif : faire en sorte, dans dix ans, qu’un déplacement sur deux entre le domicile et le travail (actuellement, c’est un sur quatre) se fasse en bus, à vélo ou à pied. Il y aura des dépenses à faire sur la voirie pour que les cyclistes ne se retrouvent pas en bout de piste cyclable sans solution sécurisée pour traverser un carrefour et pour faciliter le stationnement des vélos. Des dépenses à faire pour que le confort et la sécurité des piétons soit assurés en enlevant les voitures des trottoirs, et donc en aménageant les espaces de stationnement nécessaires aux voitures sur la voirie. Il faudra aussi renforcer le réseau de bus.
Pour le bus, nous avons un plan précis, en deux étapes. La première étape, dès 2020, c’est l’accès libre – c’est-à-dire gratuit – au bus le week-end, à partir du vendredi midi, en étendant les horaires de fonctionnement en soirée le vendredi et le samedi soir. L’objectif, c’est que tout le monde puisse faire l’apprentissage du bus, tranquillement, en famille, le week-end et que cela donne de la liberté à tous pour sortir, faire un tour en ville, aller au cinéma ou boire un verre, visiter des amis. Ce sera aussi un bon coup de pouce donné au commerce de centre-ville en redonnant envie d’aller flâner sans souci de stationnement pour les habitants de Bourges et de l’agglomération. La perte de recettes sera minime ce qui nous permet de nous engager sur cette disposition . C’est essentiellement l’extension du service en soirée qui a un coût, estimé autour de 800 000 € . Cette amélioration du service nécessite un accord au sein du syndicat de transport et de l’agglomération : il ne me semble pas inatteignable.
La deuxième étape, c’est une amélioration beaucoup plus substantielle du service et l’extension de la gratuité après 2022, à la date de fin du contrat actuel avec l’exploitant. Cette amélioration, à laquelle la ville est déjà engagée, par convention avec l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine, va engendrer des coûts : coûts de fonctionnement pour augmenter la fréquence des bus et l’amplitude horaire, pour intensifier les navettes, pour mieux desservir des quartiers mal dotés ; coût d’investissement pour aménager la voirie afin de rendre le bus prioritaire aux carrefours. L’amélioration du service, nous pensons qu’elle doit être financée par l’impôt que la loi prévoit pour cela, une taxe sur les salaires dans les entreprises de plus de 11 salariés. Son taux augmentera, donc. La gratuité en revanche, nous pensons que c’est un choix politique dont la charge doit être partagée. Dire que tout doit être à la charge des entreprises qui pourraient forcément payer, cela nous semble être un raccourci facile. Mais quoiqu’il en soit, nous ferons les arbitrages nécessaires pour éviter l’augmentation des impôts des habitants.
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