Personnes âgées : qu’il est loin du discours aux actes
Comme il y a loin du discours aux actes quand on parle des personnes âgées. La session départementale ce matin en était une nouvelle illustration.
La majorité prône le maintien à domicile : mais les sommes consacrées à l’allocation personnalisée d’autonomie ont diminué de 800 000 € en cinq ans. Ce n’est pas l’effet d’une quelconque contrainte budgétaire : l’aide de l’Etat a augmenté de près de 3 millions d’euros dans le même temps. Derrière une soi-disant chasse aux “dépenses de confort”, c’est l’idée même de la personnalisation du plan, du respect des aînés et de la bienveillance qui est fragilisée.
Les Etablissements d’Hébergement pour Personbes Âgées Dépendantes et leurs personnels craquent de toutes parts. Mais le cadre des futures conventions tripartites entre le département, l’Agence Régionale de Santé et les Etablissements ne prend pas en compte les renforts de personnels pourtant partiellement annoncés dès la loi de finances pour 2020. On voudrait désespérer les personnels qu’on ne s’y prendrait pas autrement. De même, rien ne semble envisagé pour accompagner les indispensables évolutions des bâtiments : transition énergétique, protection contre les canicules, adaptation à la désorientation des personnes accueillies, liens avec la cité, intégration de maisons de santé dans les murs : les projets, les innovations ne seraient pourtant nombreux à porter.
J’ai suggéré aux conseillers départementaux que le conseil Departemental porte cette priorité, avec les communes, dans le cadre du futur Contrat de Projet État Région. Avec une cible particulière : l’EHPAD départemental de Bellevue.
Cet article comporte 0 commentaires