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Pas de soutien à une deuxième sortie d’autoroute, une question de cohérence

Une ville pour la transition écologique, c’est une ville qui n’oblige pas tout le monde à faire des kilomètres pour aller travailler ou pour aller faire ses courses. Nous avons pris position, les premiers, en disant clairement que nous ne soutiendrions pas le projet de construction d’une deuxième sortie d’autoroute, entre Marmagne et Mehun. C’est sûr : il faut aménager la sortie d’autoroute actuelle, qui est dangereuse. Mais nous ne voulons pas de deuxième sortie, qui viendrait gâcher des hectares de terre dans la vallée de l’Yèvre et qui aurait pour conséquence la création d’une nouvelle zone d’activité et d’emploi à 15 ou 20 km des zones d’habitation. Il faudrait alors construire de nouvelles routes, mettre de nouvelles lignes de bus et, pour les salariés, dépenser toujours plus d’essence ou de gas oil pour aller travailler. On sait bien pourtant combien travailler peut coûter cher en déplacement. Combien cela peut devenir impossible quand les horaires de travail et les horaires de bus ne concordent pas et qu’on n’a pas les moyens de passer le permis.

Ce que nous voulons, c’est remettre l’emploi dans la ville, sur ces innombrables terrains vides qui existent aujourd’hui, sur le site Rosinox, route de la Charité, avenue de la Prospective, à Lahitolle, aux Danjons, dans les mètres carrés de bureau au-dessus du centre commercial de la Chancellerie qui sont sous-occupés, au Bon Pasteur, … Construire toujours plus loin, sur des terrains nus, c’est moins coûteux pour les investisseurs mais c’est plus coûteux pour la collectivité, plus coûteux pour les salariés. Et, en plus, beaucoup plus polluant.

La ville et l’agglomération ont le pouvoir d’empêcher cela, en prenant les dispositions utiles dans le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, qui est un plan par lequel les élus décident où on peut construire et où on ne peut pas construire. C’est ce que nous ferons. Nous adopterons le même raisonnement concernant le commerce. A chaque fois qu’une enseigne va s’implanter un peu plus loin au bout de l’avenue d’Orléans, à Saint-Doulchard, ou route de la Charité, à Saint-Germain-du-Puy, il faut faire 500 m de plus pour aller faire ses courses. Et puis encore 500 m. C’est ce gaspillage-là, qui est au final nuisible pour les porte-monnaie comme pour la planète, auquel nous voulons mettre un coup d’arrêt.

Concernant le commerce, nous irons plus loin : nous prendrons au plus vite la décision d’arrêter les extensions commerciales supplémentaires en périphérie. Si de nouveaux commerces sont créés, il faudra que d’autres soient reconvertis sans laisser de bâtiments vides tout au long de la route. 27000 m² de surfaces commerciales ont été autorisées au cours du mandat du maire sortant : il n’est pas étonnant que le commerce de centre-ville en souffre. Pas étonnant que le commerce dans les quartiers s’effiloche. Ces extensions commerciales périphériques, elles ne font pas seulement du mal à l’environnement. Elles font du mal au maintien des aînés à domicile, elles font du mal au lien social.

Pour les quartiers du nord de la ville, nous avons un projet : avec le label « territoire zéro chômeur de longue durée », auquel nous allons candidater – un projet dont nous sommes, avec Marc Stoquert et Catherine Gréau, à l’origine – , nous créerons des emplois utiles pour rapprocher le commerce des habitants, dans les quartiers pavillonnaires qui ont vieilli : la Foulonne, Turly, les Amandines, … Et nous recréerons du travail pour ceux qui n’en ont pas. Ce sera une façon de corriger, un peu, les dégâts qui ont été faits.

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