Parti socialiste : où en est-on ?
La fédération du Cher du PS accueillait le week-end dernier Matthias Fekl, secrétaire d’Etat au commerce extérieur, pour sa traditionnelle fête de la rose. J’ai pensé que c’était un bon choix.
Matthias Fekl, au nom de la France, a défendu une ligne ferme, exigeant transparence et réciprocité dans les négociations commerciales entre l’Europe et les Etats-Unis. A défaut de l’obtenir, l’éventualité d’un arrêt des négociations est désormais sur la table. Du bon travail.
C’était donc – me semblait-il – judicieux, dans une fédération volontiers critique, de faire défendre par une personnalité reconnue par l’aile gauche du parti la voix de la lucidité et du rassemblement des socialistes. Citant quelques grandes avancées du quinquennat (tiers payant et sauvetage de la sécurité sociale, mariage pour tous, école et même démocratie sociale en entreprise (!)), Matthias Fekl a rappelé cette évidence : si les socialistes ne sont pas eux-mêmes convaincus du travail accompli, il vaut mieux mettre tout de suite la clé sous la porte. Un appel bienvenu à relever la tête et retrousser les manches pour défendre ce bilan collectif, certes imparfait, mais de gauche.
Il y a, semble-t-il, encore un peu de chemin à faire : relater seulement ce qui précède sur Facebook a déclenché sur le réseau des commentaires horrifiés et m’a valu en retour des textos enflammés.
Qu’un certains nombre de militants, avec plus ou moins de sincérité et plus ou moins de calcul, restent pour le moment campés sur des positions dures ne me surprend pas. Il n’y a rien de tel que l’auto-persuasion (et, écrivant cela, je sais que c’est aussi ce qu’ils pensent de ma position). Ce qui m’étonne, c’est la réticence de l’entourage de ceux qui ont été acteurs de cette invitation à prendre acte et même à rebondir sur cet appel lancé par le Ministre.
Leur intérêt bien compris – et leur responsabilité – serait pourtant de le faire au plus vite !
Dis moi c’est quoi le VRAI Socialisme ?
L’idée qu’il puisse y avoir un “vrai” socialisme me semble dangereuse. Le “vrai” communisme s’est abîmé dans les goulags rejoignant en cela toutes les vérités qui se voulaient définitives ou révélées.
Il me semble plus productif d’inventer ce que peut être le socialisme d’aujourd’hui et surtout comment on peut trouver les moyens, les organisations, les alliances, pour le mettre en œuvre. Vaste programme qui se construit tous les jours, avec les citoyens, le mouvement associatif, le mouvement social, les réseaux sociaux, les entreprises mais aussi nos partenaires européens et les institutions et opinions internationales. Ca fait beaucoup. Beaucoup d’acteurs, beaucoup de travail mais la construction de ces alliances me semble indispensable.