Nouvelles ruralités, terres d’opportunités pour entreprendre

J’ai fait étape à Paris pour une journée d’étude de l’Association Nationale des Nouvelles Ruralités sur le thème : “Nouvelles ruralités, des opportunités pour entreprendre”.

Les travaux des chercheurs Olivier Bouga-Olga et Michel Grossetti disent ceci, qui bouscule les idées reçues : il n’y a pas de lien systématique entre la taille d’un territoire et les taux de croissance des richesses. On peut être une métropole performante mais aussi une métropole moyenne voire médiocre. On peut être une ville moyenne performante ou en difficulté. Il en est de même pour les territoires ruraux. Il importe donc de se libérer de l’obsession du modèle des métropoles et d’accompagner les projets où qu’ils soient en s’appuyant sur les spécificités des territoires.

Mettre en avant les “avantages différentiatifs” plutôt que les avantages comparatifs, c’est lutter contre la banalisation des territoires et la dictature de la compétitivité qui en découle. La Caisse des dépôts propose aux territoires des accompagnements méthodologiques pour “régénérer” les économies locales.

Intéressants témoignages et tables ronde, avec des options à l’évidence contrastées, sur les façons de développer l’économie des territoires : par la détection et l’accompagnement d’une somme de talents comme le propose Pierre Gattaz ou par l’identification de projets collectifs, comme le propose Francis Thomine (Groupama) ou le défend André Marcon pour le Massif Central ? Sans doute un peu des deux : en la matière, mon expérience me montre qu’il faut à la fois une stratégie … et une grande ouverture pour s’adapter aux opportunités qui se présentent en dehors de la stratégie qu’on s’était fixée.

Tous le disent : la capacité à capter positivement les projets et à leur répondre rapidement compte beaucoup. Une implication indispensable des élus comme des administrations et du tissu local.