Municipales 2020 ? Oui, j’y travaille. Mais que chacun fasse d’abord son boulot !
J’ai été interrogée ce mercredi par un journaliste pour savoir quelles étaient mes intentions pour les municipales de 2020. De fait, c’est une question qui m’est régulièrement posée en ville. Je trouve que c’est un peu tôt pour une échéance qui n’arrivera que dans dix-huit mois. Mais puisque la question est posée, donnons lui une réponse.
Malgré ses vrais atouts, la ville va mal. Chacun le sait, chacun le voit.
La population est désabusée. Elle vote peu, depuis longtemps. Elle n’y croit plus. Elle doute de la possibilité de mener à bien ses projets. Il faut un maire présent. Un maire à l’écoute, presqu’au corps à corps avec la population. La première urgence est démocratique. Qui peut croire que Bourges serait à l’abri du scepticisme démocratique qui traverse le monde ? Elle est aussi sociale. Le maire est absent du terrain.
Les dossiers piétinent, sont mal ficelés, occasionnent des surplus de dépenses parce qu’il faut souvent faire, défaire et refaire ce qui a été mal fait. Les adjoints manquent de vision, se découragent, parfois même se débinent.
L’agglomération s’étend sans savoir où elle va. Grandir, peut-être, mais pourquoi ? Les désaccords s’affichent de plus en plus fréquemment. De n’avoir qu’une seule tête n’a pas réglé les différends entre les services de la ville et ceux de l’agglomération. Tout cela manque de souffle et d’incarnation pour porter le territoire aux échelons régional, national, européen. Il ne suffit pas d’additionner les casquettes pour endosser à la fois le rôle de maire et celui de président de l’agglomération. Ce sera d’ailleurs de moins en moins possible.
C’est sans spéculer sur le prochain mandat qu’il faut agir. Dès maintenant. Ce que je fais, avec celles et ceux qui m’entourent et qui travaillent, en m’emparant des dossiers, grands et moins grands : université, santé, climat, eau, éducation, dynamiques économiques, sécurité, urbanisme, culture, sport, logement, …
Quand on veut briguer un mandat, on commence par assumer celui ou ceux que l’on a, localement, départementalement, régionalement. Cela vaut sur tous les bancs. Être élu est une charge, il serait inacceptable de rejouer “les rois fainéants”, Facebook en plus ! De ce point de vue, je suis fière de l’équipe que j’ai constituée pour Bourges en 2014 et du “ticket” que nous avons formé au conseil départemental avec Renaud Mettre. J’ai l’immodestie de penser que nous sommes, collectivement, utiles au territoire.
Et donc ? Et donc je prépare la suite, les municipales de 2020, que je voudrais être un moment de rassemblement de la gauche et des écologistes, bien sûr – c’est ma famille -, mais plus largement de la ville, avec ses multiples acteurs économiques, sociaux et associatifs. Celles et ceux qui me reçoivent l’ont bien compris. Et Bourges++ sert aussi à cela.
On ne sera pas jamais trop nombreux pour remettre la ville en route.
Il serait temps que les habitants donnent sa place à madame Félix à la mairie de Bourges.