Maison de la Culture de Bourges : des découvertes archéologiques inattendues
Le chantier de construction d’un nouveau bâtiment pour la maison de la culture de Bourges a permis la mise à jour, sur les pentes de l’esplanade Séraucourt, de vestiges gallo-romains. Pas n’importe lesquels semble-t-il : “une découverte exceptionnelle”, “une peinture très rare”, relate le journal local.
Le discours officiel, lors du choix du site, c’est qu’il n’y avait sur place rien d’exceptionnel : un talus fait de remblai ; pas grand chose.
Finalement, il y avait plus que prévu. Mais il ne faut pas trop le dire et peut-être rien n’aurait été dit si une fuite n’avait permis de le révéler. Mais les archéologues sont priés de libérer le site au plus vite et d’ailleurs il a été d’emblée affirmé que “rien n’arrêterait le chantier”. Mais la peinture sera prélevée pour “rejoindre les collections de la ville”. Quand on sait dans quel état misérable les (pourtant fort riches) collections de la ville de l’époque gallo-romaine sont présentées au public, on ne ressent que du dépit.
Des restes archéologiques précieux se cachent aussi sous et derrière la façade ruinée de la Maison de la Culture. Leur présence devra être prise en compte dans tout projet futur. Je souhaite que soit étudié un projet de long terme, visant à mettre en valeur l’ensemble de ce patrimoine. Ce projet peut s’inscrire dans le temps. Rien ne presse. Tout cependant, devrait inviter à valoriser ce que l’on cache aujourd’hui méthodiquement.
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