Les orientations budgétaires 2017 pour Bourges : la ville mourra guérie !
Le débat d’orientation budgétaire de la ville de Bourges avait lieu ce soir, un mois avant le vote du budget qui interviendra fin mars. L’intention du Maire était de montrer que “tout va bien”. Disons plutôt que l’avenir promis à la ville est de mourir guérie … Et encore, ce n’est pas sûr !
Très concrètement, les sommes inscrites de façon prévisionnelle pour réinvestir dans les équipements publics au cours des années à venir sont extrêmement réduites. Ces équipements vont donc continuer de vieillir et resteront les passoires thermiques que beaucoup d’entre eux sont déjà. On peut redouter que de nouvelles fermetures soient à terme proposées. Notre crainte n’est pas infondée. Elle repose simplement sur les leçons du passé : piscine, écoles, foyer de personnes âgées, maison de la culture ont déjà fermé ! Avoir une vision enfin claire de l’état du patrimoine berruyer serait un acte de transparence démocratique indispensable.
C’est aussi le cas pour un patrimoine particulier : celui de l’office HLM Bourges Habitat. 45 millions d’euros au moins sont nécessaires pour le remettre à niveau. Cela demandera un effort, de la ville comme de l’agglomération. Alors que cette perspective a été clairement annoncée et budgétée de façon prévisionnelle à Bourges Plus, rien n’en est dit à Bourges. Un point à éclaircir urgemment.
Patrimoine vieillissant, vie locale qui s’essouffle. La ville prévoit à nouveau une recette en hausse grâce à une augmentation moyenne de 2,5 % des tarifs. Dans certains cas, c’est beaucoup plus. Le tissu associatif souffre alors même que les services à la population, et notoirement à l’enfance, sont en baisse.
Dernier symptôme inquiétant : la baisse récurrente de population. Elle se lit dans une des composantes des dotations de l’Etat. Ce n’est évidemment pas bon signe.
Et tout cela, après une hausse de 20 % – en deux fois – des impôts locaux. Triste performance …
Les propos des adjoints du maire confirmaient, en réalité, l’analyse : ils disaient dans quel mauvais état était la ville. Les promesses de campagne sont loin. Vivement 2020.
Cet article comporte 0 commentaires