Inondations : pas si clair (et ça fait seize mois que je le dénonce) !
Dans un article paru samedi septembre, la presse locale semble enfin s’interroger sur les responsabilités humaines locales lors des inondations du 1er juin. Il serait temps : au nom du groupe socialiste, j’ai exprimé des doutes, demandé des explications, en vain, depuis seize mois. On retrouvera en fin de ce billet le lien avec l’ensemble de mes expressions à ce sujet. Jamais depuis juin 2016, ces expressions n’ont été relayées par la presse.
Evidemment, et nous l’avons toujours dit, s’il y a eu inondations c’est d’abord parce qu’il a plu de façon très inhabituelle à un moment où les sols étaient déjà gorgés d’eau et les rivières hautes. Mais ce constat ne doit pas s’empêcher de s’interroger sur ce qui a été bien ou mal fait lors de la gestion de la crise. Que les zones inondables aient été inondées était sans doute partiellement inévitable. Mais qu’il en ait été de même de zones réputées non inondables exige à tout le moins une analyse et une réponse : revoir le zonage ? garantir l’entretien des installations ? revoir la chaîne d’analyse et de décisions en situation de crise.
Le zonage ? C’est la responsabilité de l’Etat. Il n’a toujours pas été annoncé de révision du Plan de Prévention des Risques d’Inondation sur ce secteur. Ce ne serait donc pas la bonne piste ? Pour autant, je n’ai jamais eu de réponse écrite de la Préfecture à mes différents courriers, ce qui permet au doute de s’installer.
L’entretien des installations ? C’est la responsabilité de la ville. On sait aujourd’hui que les pelles n’étaient pas en état d’être manipulées convenablement. Des travaux, annoncés dans les délibérations au conseil municipal, notamment le 19 mai 2017, sont en cours sur le barrage du lac d’Auron. Auraient-elles dû s’effacer ? comment ? pourquoi ne l’ont-elles pas été ?
La coordination des décisions ? A voir. Le “retour d’expérience” insiste sur la méconnaissance des cours d’eau de la part de ceux qui ont eu des décisions à prendre en urgence et sur l’intérêt qu’il y a aurait eu à mobiliser ceux qui connaissent les dits cours d’eau, syndicats de rivières en tête. Fort bien. Mais lorsque la révision du Plan de Sauvegarde Communal nous a été récemment présenté – hors conseil municipal donc hors débat public, ce qui est bien dommage ! – , il n’a été fait aucune référence à la mobilisation d’une telle expertise. Pourquoi ?
Au total, un dossier pour lequel les recours de la part des assurances s’accumulent, comme nous le constatons conseil municipal après conseil municipal alors que les décisions nécessaires à une meilleure prévention ne semblent pas avoir toutes été prises. A suivre avec une extrême vigilance.
1er juin 2016 : Inondations à Bourges
7 juin 2016 : Inondations – suite
13 juin 2016 : au conseil départemental, mise en place d’une aide aux victimes
24 juin 2016 : un appel à la transparence
16 septembre 2016 : beaucoup de flou en conseil municipal
1er mars 2017 : recherche de responsabilités
19 mai 2017 : j’ai mis le doigt lors du conseil sur une décision du maire agissant par délégation du conseil, sur un marché de réparation des pelles du lac.
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