“Flâneuses”, ou comment nous approprions-nous l’espace public
Le projet “Flâneuses” est actuellement au programme de la Box, la galerie de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges. Qui peut flâner ? dans quels lieux ? quels sont nos rapports avec l’espace public ?
L’échange portait ce soir sur les pratiques de collectifs d’architectes et de paysagistes inscrivant leurs interventions dans des projets de collaboration/participation des habitants. Miguel Georgieff, paysagiste, du collectif Coloco (Paris) et Jane Hall, architecte, du collectif Assemble (Londres) partageaient leurs expériences. J’y ai trouvé une belle occasion de réfléchir sur la façon dont la participation permet la réappropriation des espaces et de la cité. A aussi été interrogée la légitimité du temps donné par ceux qui participent. Est-ce un travail ? Pourquoi ces termes sont-ils réducteurs ?
Nous avons abordé ces sujets dans le cadre de l’association Bourges++. Nous avons tenté d’y apporter une réponse que nous considérons comme provisoire. La contribution des habitants à une réalisation urbaine doit relever d’un projet collectif et vaut par le lien social qu’elle développe, la valorisation des savoirs et des personnes, l’appropriation collective des lieux. C’est alors une méthode et une pratique à développer. Elle ne serait en revanche pas acceptable si elle se résumait à pallier la défaillance financière de la ville ou si elle renvoyait à chaque groupe la responsabilité d’assumer par lui-même la construction ou la réhabilitation des bâtiments publics le concernant directement. Ce serait alors nier toute idée de solidarité.
A approfondir, partager et mettre en œuvre, plus largement, sur le terrain berruyer.
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