Fermeture de la supérette de la Halle Saint-Bonnet
La supérette de la halle Saint-Bonnet a fermé ses portes à midi. Je suis passée ce matin saluer le gérant. Il me racontait l’évolution de son activité depuis 17 ans, perturbée par une succession d’obstacles qui ont fini par arrêter sa course.
Le premier handicap n’est pas récent mais il a sans doute été déterminant. C’est la démolition des immeubles de la cité Avaricum et le départ de ses locataires qui étaient autant de clients. Il n’y a pas de commerce possible dans un centre ville où plus personne ne vit. Tous les commerçants récemment rencontrés le répètent. Il faut impérativement réinventer une vie attractive en ville.
Puis se sont ajoutés de mauvais choix pour la halle comme cette longue période de façades occultées sur le boulevard qui donnaient le sentiment que les commerces étaient fermés. Ensuite, les travaux, mal nécessaire pour un commerce en bonne santé mais perturbation difficilement surmontable pour un commerce fragile. Puis la halle qui se vide de ses commerçants sur son aile ouest. Enfin, l’ouverture du Monoprix qui apporte un nouveau service.
La ville, propriétaire de la halle, va donc devoir rapidement retrouver une destination à cet espace si elle ne veut pas que ce soit l’ensemble qui, progressivement, périclite. Car il n’y a pas, à ce jour, de repreneur.
Vœux d’une reconversion réussie pour le gérant : comme pour tous les travailleurs indépendants, la fin de son activité ne lui ouvre pas de droits au chômage. Il lui faut, m’expliquait-il, rapidement travailler. Ouvrir des droits au chômage aux personnes relevant du RSI devient, avec les évolutions du travail, une nécessité pour éviter des bascules douloureuses dans une grande précarité.
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