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Etats-généraux du PS

Ce week-end était placé sous le signe des états-généraux du PS, moment choisi pour “réinventer le PS” qui, faut-il le dire, traverse une période de doute sur son identité. Pour ceux qui aiment le PS, c’était un devoir de participer.

Vendredi soir, c’était une réunion départementale, sur le thème de la réindustrialisation : faut-il encore une intervention publique pour bâtir une stratégie industrielle dans le pays ? Nous le pensons. Mais alors quelle intervention publique pour inciter, innover, réguler dans une économie mondialisée, intégrant les défis du développement durable ? La réponse n’est pas facile à construire. Mais l’enjeu est bien d’y répondre.

Samedi matin, c’étaient des ateliers de la section de Bourges. J’ai participé à un groupe qui réfléchissait sur l’équilibre à trouver entre individu et collectif. Depuis un siècle, le socialisme a soutenu l’émancipation citoyenne qui autonomise, libère et responsabilise. Nous constatons que la responsabilisation, qui rappelle le lien entre individu et collectif est négligé par les uns, redouté par les autres. Comment en sortir ? Suffit-il de convoquer une fois encore l’éducation ? Laquelle, comment ?

Samedi après-midi, la scène se passe à Paris, dans le cadre de la réunion de la motion majoritaire du PS. Les militants rassemblés là, d’appartenances très diverses, disent leur envie de reconstruire, de pouvoir militer et agir sans être en permanence pris à contre-pied par la déclaration des uns, la nouvelle “bonne” idée des autres. Le mot d’ordre, c’est “solidaires et exigeants”. Ca me va.

Dimanche, cette fois, c’est le Conseil national du PS qui se réunit à la Mutualité. Pour une fois, un nombre significatif de membres peut prendre la parole sans être écrasé par la seule voix des ténors. Je suis finalement frappée par la convergence de ton, une certaine gravité face à l’urgence de la situation tant nationale qu’internationale. Personne ne se risque au jeu des effets de manche dans ce contexte et si les différences sont affirmées et assumées, elles ne sont pas surjouées. J’ai particulièrement apprécié les interventions de Pierre-Alain Muet (clinique et lucide), Emmanuel Maurel (engagé et responsable), Pervenche Bérès (toujours soucieuse de faire comprendre le rapport de force en Europe), David Assouline (en colère contre les dérapages socio-libéraux), Henri Weber (toujours le premier à pointer les défis à venir), Claude Roiron (affirmant la parité pour les prochaines échéances, à tous les niveaux), le Maire d’une commune des Bouches-du-Rhône, témoignant de la difficulté d’être élu dans le contexte actuel …

J’ai apprécié le ton de JC Cambadélis qui s’affirme en patron, tempérant les “frondeurs” mais rappelant fermement la ligne jaune que le PS n’entend pas voir franchir. A suivre.

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