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Et la santé ?

Sept mois après la crise qui avait déstabilisé les urgences de l’hôpital de Bourges, nous étions enfin reçus hier à la délégation territoriale de l’agence régionale de santé.

Du travail est fait et la crise n’est plus aussi aigüe qu’en début d’été. Mais les choses sont lentes à se mettre en œuvre. La situation reste durablement fragile et les réflexes administratifs vont devoir être combattus.

Quelques informations :
un audit sur l’organisation des urgences de Bourges va être financé par l’ARS. Mais … le prestataire vient seulement de (ou va seulement) être choisi.
– le recrutement de médecins permanents à l’hôpital et la prise de conscience collective ont permis de réduire l’engorgement des urgences et de l’unité de très courte durée en organisant de façon plus réactive les transferts dans les services. Cela améliore un peu les conditions de prise en charge.
– les recrutements d’intérimaires sont mieux anticipés. Mais cela reste excessivement coûteux. La réserve sanitaire n’a finalement été mobilisée qu’à deux reprises.
l’exiguïté des locaux des urgences a été reconnue par l’hôpital et l’ARS comme une réelle contrainte. Le problème est aujourd’hui de définir un projet architectural qui tienne la route dans un contexte foncier contraint (on ne peut bien sûr pas construire en zone inondable). Nous avons insisté sur la nécessité de travailler rapidement.
– la maison médicale de garde, vers laquelle les malades ne relevant pas des urgences devraient être réorientés de 20 heures à minuit fonctionne peu. Sans doute, le fait que le tiers payant n’y fonctionne pas peut être un frein pour les patients. L’ARS va financer un terminal pour les cartes vitales (on notera que tout cela reste encore à faire !).

Nous avons évoqué d’autres dossiers : l’avenir de l’hôpital de Vierzon, la nécessité de développer des liens entre psychiatrie et secteur médico-social, l’activité de SOS médecins, les projets de maisons de santé pluridisciplinaires. Beaucoup de dossiers qui n’auront d’effet que plus tard.

Pendant ce temps, le nombre de médecins diminue inexorablement. J’ai réaffirmé qu’à notre sens, les mesures incitatives pour convaincre les médecins de s’installer dans les zones sous-dotées ont sans doute atteint leurs limites. Obligation d’installation ou, peut être aussi efficace, conventionnement réservé aux secteurs en déficit me semblent indispensables.

Notre échange sur les EHPAD sera à reprendre : parce que les recrutements sont difficiles et donc les enveloppes de soins (les sommes dépensées) ne sont pas en dépassement, l’ARS conclut qu’il n’y a pas de nécessité de réhausser les autorisations budgétaires en matière de personnel de soin ! Or si on peine à recruter, c’est notamment parce que le métier n’est plus attractif parce que trop pénible. Je l’ai rappelé avec force !

J’ai enfin demandé au délégué territorial de regarder rapidement comment faciliter la rénovation de l’EHPAD Taillegrain, qui dépend de l’hôpital et qui est trop oublié par celui-ci.

Restons tous mobilisés sur ce sujet. Qui nécessite de l’argent public. Donc des impôts. Justement répartis, cela devrait aller de soi …

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