Enseignement supérieur à Bourges : une indispensable vigilance
Il n’y a plus de restaurant universitaire, fermé pour cause d’amiante, à l’IUT de Bourges depuis la rentrée 2017 – et personne ne réagit ! Le programme d’investissement pour le développement de l’INSA (Ecole d’ingénieurs), prévu au Contrat de Plan Etat-Région a pris un voire deux ans de retard. Le renouvellement de la convention pluri-annuelle entre l’Université d’Orléans et l’agglomération de Bourges Plus pour le soutien à la faculté de droit est différé et remplacé par une simple prolongation d’un an qui n’augure rien de bon.
Les trois délibérations présentées ce 6 novembre en conseil communautaire en soutien à l’enseignement supérieur ont soulevé autant de signaux d’alerte pour l’avenir universitaire de Bourges. Pour les établissements dépendant de l’Université d’Orléans, les risques sont aggravés par la crise financière profonde que traverse l’université. La mobilisation devrait être générale pour éviter que le site de Bourges ne fasse les frais d’une telle situation.
Or il ne se passe pas grand chose.
J’ai interpellé les élus communautaire et en particulier le président pour sensibiliser à l’impérieuse nécessité de se mobiliser et d’agir.
Le restaurant universitaire dépend du CROUS, certes, mais le président de l’agglomération ne pourrait-il pas saisir les gestionnaires des nombreux restaurants collectifs à moins de 500 m de l’IUT pour trouver une solution temporaire négociée ? J’en ai donné la liste en séance : le restaurant d’entreprise du Crédit Agricole ; le restaurant scolaire du lycée Jean Mermoz et celui du collège Jules Verne ; le restaurant du Centre de Formation des Apprentis ; celui du CREPS ; et, à peine quelques centaines de mètres plus loin, celui de la cité scolaire Alain Fournier/Grand Meaulnes. Il en va de l’attractivité du site pour les étudiants.
L’extension de l’INSA est sous maitrise d’ouvrage départementale mais le président de l’agglomération ne devrait-il pas plaider pour accélérer le dossier ? Comme celui de salle de sports qu’il a en charge ?
Quant au dossier de la fac de droit, elle nécessite une forte mobilisation et du lobbying. On devrait, à intervalle très régulier, entendre parler des démarches de l’agglomération en sa faveur. De même pour l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE) dont les effectifs s’érodent.
L’enseignement supérieur dans un ville moyenne n’est ni inné ni acquis. L’ambition d’atteindre 5000 étudiants à Bourges a été portée par les élus locaux, de gauche surtout, de droite aussi parfois, au cours des vingt dernières années. Il faut reprendre collectivement ce combat et proposer de nouveaux développements, d’autant plus vigoureusement que des échéances déterminantes se profilent.
Je mets en conséquence à la discussion trois axes prioritaires, concernant tant l’Etat que la Région : le développement d’une spécialité d’architecture et urbanisme durable adossée à l’INSA ; l’enrichissement du pôle de formations sanitaires et sociales ; le développement des formations supérieures d’art autour du pôle formé par l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et du Conservatoire de Musique et de Danse.
Comme je l’ai déjà affirmé tant en conseil municipal qu’en conseil communautaire, je redis ma disponibilité pour une démarche politique collective et trans-partisane en ce sens.
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