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En hommage

Que dire en un tel jour ? Que faire d’ailleurs ? L’oreille est tendue vers la radio. Les rassemblements sont annulés, impossibles. On voudrait pourtant dire la tristesse, la consternation, la colère. Dire à tous ceux qui ont perdu leurs proches toute notre compassion.

Alors on vaque, l’esprit plus ou moins ailleurs. Le soleil qui perce la brume, la moindre chanson qui se hasarde sur des ondes de la radio procure des émotions inhabituelles. Etre vivant. On retrouve avec une espèce de vague soulagement les amis ici – à Bandits-Mages, dans une intéressante conférence reliant dérèglements climatiques, migrations, places et rôles de la femme, technologies et normes sociales – ou là – à l’exposition autour de la maison de la culture.

J’avais prévu ce soir de me rendre, comme chaque année, au repas-cabaret de Terres des Hommes. Un repas-cabaret, autour des chansons de Brassens, par un jour pareil ?

C’était au fond une honnête réponse à l’actualité.

Oui, l’humanité est une et, si nous l’oublions parfois, la planète, ses drames et ses violences s’invitent chez nous. Il serait plus que temps de le comprendre et de prendre à bras le corps la question des inégalités et de la dignité des hommes et des femmes à travers le monde. C’est ce que fait Terres des hommes et c’est pourquoi nous étions là.

Et c’est aussi une pacifique mais forte manière de répondre au fanatisme que d’écouter Brassens, sa polissonnerie, son art du blasphème, sa poésie, sa profonde et fraternelle humanité.

Une pensée pour ceux qui ne chanteront plus.

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