Eau potable : de Saint-Ursin au Porche
Pendant que nous nous mobilisions collectivement pour la protection du captage d’eau Saint-Ursin, en bordure des marais de Bourges, l’UFC Que Choisir lançait une grande enquête à travers la France sur les captages d’eau “Grenelle”. La section départementale du Cher a contribué à cette enquête en ciblant deux captages : celui du Porche, alimentant Bourges et celui dit des Prés de Grouère, à Soulangis.
Sur ces points de captages, initialement très chargés en nitrates et faisant l’objet d’un programme de protection prioritaire, le verdict de l’association est sévère : “le Grenelle boit le bouillon !
Au Porche, à côté du Val d’Auron, les teneurs en nitrates ont baissé : en une dizaine d’années, les moyennes sont passées de 70 mg/l à 55 mg/l. Elles sont cependant toujours supérieures à la norme requise pour la distribution d’eau potable (50 mg/l) ce qui impose leur mélange avec l’eau de la Loire avant de se retrouver à nos robinets. Les mesures mises en place au niveau agricole ont été manifestement utiles. Mais, trop partiellement mises en œuvre, elles sont restées insuffisantes.
Ce que retient l’association nationale, et que je partage, est une bonne nouvelle : la prévention, là où elle est mise en œuvre de façon volontaire et généralisée, ça marche. En France, les teneurs en nitrates des captages prioritaires ont baissé dans 60 % des cas. Ce sont les sites qui ont mis en place des mesures obligatoires – et pas seulement incitatives – qui obtiennent les meilleurs résultats.
L’aire d’alimentation du captage d’eau du Porche est vaste, beaucoup plus vaste que d’autres aires d’alimentation qui font souvent référence. Les enjeux économiques et sociaux sont réels. Les résultats aujourd’hui disponibles permettent cependant de penser que passer sous le seuil des 50 mg/l, sous réserve de maintenir une mobilisation collective, est à notre portée. C’est cette ambition qu’il faut affirmer pour protéger la population d’une part, et pour éviter les coûts considérables d’une station de dépollution, d’autre part.
Bonjour,
Comment a-t-on pu laisser s’installer, en plein milieu de cette vaste zone d’alimentation, en bordure de l’Auron, un méthaniseur à Plaimpied, qui va entre autres se traduire par l’épandage chaque année de 18000 m3 de digestat toxique pour les sols et pour l’eau, sur près de 1000 ha de cultures des communes de Soye, Saint-Just, Plaimpied et quelques autres, communes déjà évoquées en 2006 comme sensibles dans l’étude hydrogéologique menée par ANTEA?! C’est un scandale! Nous avons créé un collectif, qui va se transformer en association, pour s’opposer à la construction de quatre gigantesques lagunes à digestat à ciel ouvert, s’opposer à l’épandage de ces digestat n’importe où , et s’opposer au projet d’agrandissement du méthaniseur… L’Auron est aujourd’hui à sec, après trois jours d’irrigation du maïs, qu’on fait pousser pour ensuite produire du méthane, il est urgent de stopper tout cela…
N’hésitez pas à nous contacter!