Distances et engagements
Se tenait mardi soir une réunion de la section du PS de Bourges. Cela faisait six mois que je n’avais pas participé à cette instance, deux ans (trois, en fait), que j’ai choisi de m’éloigner de la rive pour retrouver un souffle d’idées, d’envies et de militance autour de Bourges++. Le déroulé de cette réunion a conforté mon analyse et mes choix.
Je souhaitais entendre les réflexions des adhérents du parti dont je suis encore proche sur le récent scrutin européen et sur les prochaines élections municipales. Quinze jours après le vote et l’éphémère soulagement qui a suivi, j’attendais du PS qu’il fasse un constat lucide sur la faiblesse de notre parti et, plus largement de la gauche. Que ses adhérents en tirent les conséquences, sur les projets et sur les méthodes, avant de s’engager dans les élections municipales.
Ce qui m’a frappé, peut être parce que je me suis un peu détachée, c’est l’incapacité collective à regarder la réalité en face.
Pour les municipales de 2020, on recommencerait donc, comme toujours, par des négociations entre partis politiques ? On plaquerait donc les schémas d’hier, en s’asseyant au passage sur les fonctionnements démocratiques au sein du parti socialiste ? Pour moi, c’est s’égarer.
Nous avons de surcroît entre nous des différences d’analyse significatives qui doivent être traitées sur le fond. J’en cite deux, parmi d’autres :
– sur la question écologique, je n’oublie pas que l’équipe actuellement à la tête du PS berruyer a écarté la secrétaire sortante en refusant de s’associer à un combat collectif autour de la protection des captages d’eau. C’est un anachronisme.
– sur la question démocratique, anachronisme encore que de penser la concentration des pouvoirs à la tête de la ville et de l’agglomération dans le temps de grave crise démocratique que nous traversons.
J’ai donc réaffirmé devant les adhérents du PS ma démarche et ma méthode. Avec Bourges++, j’ai retrouvé le souffle et l’énergie d’assumer un mandat d’opposition dont je ne voulais pas qu’il se termine en grande fatigue. Nous avons mené un combat partiellement victorieux sur le maintien des licences professionnelles à l’IUT, fédéré autour de l’eau potable, évalué et proposé la mise en place de mutuelles de territoire, initié des travaux collectifs sur les énergies renouvelables et sur l’emploi des chômeurs de longue durée, … Des militants socialistes étaient à nos côtés. Le PS local, dans ses instances, a été successivement peureux, absent ou empêchant.
Ce que je fais ici et maintenant : contribuer au débat public parce que la vie des citoyens n’attend pas les échéances électorales. Ce que je propose pour demain : apporter mon expérience et ma fidélité à Bourges et aux Berruyers, sous une forme à définir. Ce à quoi je contribue : fédérer des citoyens engagés autour des valeurs de la gauche, démocratique, écologique et sociale. Sans exclusive.
Je souhaite, je l’ai dit, le rassemblement de tous. Depuis 2017, je tends la main. J’ai obtenu, à ma demande, que Yann Galut accepte de reprendre une discussion à laquelle il avait fermé la porte il y a exactement un an, en juin 2018. L’intelligence serait d’avancer. Je le fais si bien avec d’autres !
Les Berruyers ont donné une indication de ce qu’ils souhaitent dans les urnes, d’une part, dans un récent sondage, d’autre part. Ils ont, dans les six mois qui viennent, un rôle important à jouer pour l’organisation des futures élections. Merci à tous de vos engagements.
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