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De Château-Chinon à Rians : soutenir une ruralité vivante

Le temps s’y prêtait à merveille. J’ai roulé dans la campagne berrichonne et nivernaise ces derniers jours, entre cultures et herbe verte, troupeaux de charolaises et poiriers en fleur. Que la campagne est belle !

Benoit Hamon avait choisi Château-Chinon pour rassembler les élus socialistes et présenter ses engagements concernant les collectivités locales, les communes, les départements, les régions. Comme voisine et comme membre du bureau national de la Fédération Nationale des Elus Socialistes, je me suis fait un devoir d’y aller. Un panneau présentant le portrait de François Mitterrand de profil accueille le visiteur à l’approche de la commune. Le symbole était choisi, comme le décor de “fond de scène” pour la rencontre en plein air : au fond, le bourg et le clocher du village, comme un rappel de l’affiche de campagne de Mitterrand en 1981.

On en est loin.

Benoit Hamon fustige les programmes de ses concurrents, faits de nouvelles coupes dans les dotations aux collectivités locales et d’objectifs de réduction du nombre de fonctionnaires territoriaux. Lesquels ? Oui lesquels ? Les pompiers, les puéricultrices, les aides-soignantes, les ATSEM, les policiers municipaux, les jardiniers ? Ou comme dans le Cher les assistantes sociales, les conseillères en économie sociale et familiale, les agents des routes, … ?

C’est aussi la vie sociale et culturelle sur tous les territoires qui est menacée par les restrictions budgétaires. On le voit aussi dans le Cher où des associations sportives, culturelles ou de soutien aux familles ont vu leurs subventions baisser, cette année ou l’an dernier. Ou les deux. La fédération départementale des foyers ruraux fait partie de ces associations qui font vivre les communes, avec des activités pour tous, des événements pour créer des liens.

Cette fédération fêtait ce week-end trente ans de cinéma itinérant dans le Cher. Nous sommes allées, avec Céline Bezoui, les saluer à Rians. Nous prenons les temps de discuter au soleil avec les uns et les autres. Et puis nous profitons du programme : “Femme au bord de la crise de nerfs” de Pedro Almodovar, en VO s’il vous plaît. Un bon moment, partagé avec les générations présentes.

Et pourquoi celles et ceux qui vivent en milieu rural laisseraient-ils enterrer leurs projets et leurs envies par tous ceux qui, comme le président du conseil général et comme tant de “décideurs” ne pensent que “pôles de centralité” ?

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