COP 21 : bravo à Laurent Fabius
Il y a une autre bonne nouvelle ce week-end : c’est l’accord obtenu à Paris pour lutter contre le réchauffement climatique. Il affirme la volonté de contenir “bien en dessous de 2 °C” la hausse des températures et de poursuivre les efforts pour tendre vers 1,5 °C. C’est vital pour beaucoup de pays et pour des millions d’habitants de notre planète, menacés par les inondations ou par la sécheresse.
Ce succès, ce n’est pas moi qui le qualifie ainsi : ce sont des élus écologistes, des porte-parole d’organisations non gouvernementales telles que Greenpeace. La justice climatique est en marche. Car c’est bien de justice qu’il s’agit et c’est au nom de la justice que la France s’est mobilisée. Bravo à tous les pays, à toutes les délégations, qui sont su oeuvrer pour cette avancée.
Je suis particulièrement fière du travail accompli par la France, pour la France et pour le monde par mon ami Laurent Fabius. Et je me souviens de ces passionnantes réunions du “courant Fabius”, au début des années 2000, dans les gymnases de la banlieue parisienne dans lesquels nous nous réunissions. Laurent Fabius, déjà, nous faisait réfléchir sur une organisation mondiale de l’environnement, indispensable outil de régulation mondiale pour la protection de la planète. Monsieur le Ministre, cher Laurent Fabius, pour toi, la mission est accomplie.
Cet accord sera effectivement un progrès si, dès lundi, nous le faisons vivre. Son originalité a été d’y associer de nombreuses “parties prenantes” : cela concerne les états, bien sûr ; les collectivités régionales (en jargon international, cela désigne aussi bien les régions, les départements ou les villes) : travaillons-y à Bourges, dans le Cher et en région Centre Val de Loire ; les entreprises aussi sur lesquelles on compte pour la transition énergétique et pour l’innovation. Il y a un immense travail au service de l’humanité.
Mais à part ça, il faut que je vous dise
Tout va très bien, tout va très bien.
Sur ce coup-là, je ne pense pas que tout aille très bien mais je pense sincèrement qu’on a fait un pas en avant. L’histoire dira si ce pas est grand ou moins grand et surtout s’il est suffisant. Mais franchement, cet accord n’était pas acquis qui débloque des fonds conséquents pour le développement des énergies renouvelables pour les pays du sud, reconnaît la responsabilité première des pays industrialisés vis-à-vis du réchauffement climatique mais n’écarte pas les pays en développement des efforts à faire et, surtout, se fixe des objectifs acceptables pour les pays insulaires (moins de 2 °C, tendant vers 1,5 °C) avec des rendez-vous pour réviser les engagements à la hausse réguliers et contraignants.
Donc je ne pense pas pertinent d’être négatif sur ce point.