Conseil national du PS
C’était comme un soulagement général. Le conseil national du PS, dont je suis membre, s’est auto-applaudi hier après avoir adopté à l’unanimité une déclaration concernant la primaire. A l’unanimité, cela faisait tellement longtemps !
Faut-il s’en réjouir ? Je ne sais pas.
Oui, c’est une bonne chose de chercher enfin ensemble à sortir de l’impasse dans laquelle nous nous sommes mis. Est-ce la séquence dramatique d’événements violents qui conduit enfin les uns et les autres à choisir la responsabilité collective ? Faut-il vraiment qu’une députée soit assassinée en Angleterre, des policiers tués en France, des clients d’un bar massacrés aux Etats-Unis après tant d’autres tueries pour que l’on bouge ? Que la violence soit partout, se mêlant aux défilés syndicaux et dévoyant les compétitions sportives ? Enfin, c’est fait.
Oui, c’est une bonne chose mais est-ce vraiment satisfaisant de constater que l’autorité d’aucune instance de régulation interne n’a été reconnue pour trancher le débat au sein du PS ? Ni décision du bureau, ni vote du conseil national, ni débat au sein du groupe parlementaire : nous convenons donc de nous en remettre à la primaire pour donner légitimité à telle ou telle position et mandat à tel ou telle homme ou femme pour nous représenter. A condition qu’on en respecte le verdict. Claude Bartolone était bien seul à nous alerter sur ce point. Je partage son point de vue.
Oui, c’est une bonne chose mais, l’instant d’après, quand il s’est agi de prendre acte des conclusions de la Haute Autorité du parti concernant le dépôt et plus encore le vote d’une motion de censure, l’unanimité avait volé en éclat. j’ai choisi de voter le texte ci-joint, tel qu’amendé par le conseil national.
Je terminerai cette note sur un point d’espoir. Les “cahiers de la présidentielle“, sur lesquels planche le parti ont produit leurs deux premières éditions : “entreprendre, travailler, innover” et “apprendre pour s’émanciper”. Un beau travail, que je vous invite à consulter. J’y reviendrai sûrement.
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