Conseil Municipal de Bourges
Trois sujets principaux pour ce soir : l’accueil des réfugiés ; le rôle de l’agglomération à travers le développement du commerce et de l’emploi ; l’accessibilité des établissements recevant du public.
Concernant l’accueil des réfugiés, les propos tenus par le Maire étaient plutôt rassurants. Il n’a toutefois pas accédé à notre demande de faire voter un vœu (voir note du 9 septembre dernier) en faveur de l’accueil à Bourges. Je pense que c’est dommage. Dire unanimement notre disponibilité pour favoriser l’accueil des réfugiés à Bourges aurait été une bonne chose, susceptible d’entraîner la mobilisation et la fierté de la population berruyère. Un symbole utile.
Deux voire trois délibérations nous ont conduit à débattre du rôle de l’agglomération ou plutôt du rôle qu’elle ne tient pas. La création d’un Office du commerce devrait relever de Bourges Plus. Il est un peu vain de vouloir doper le commerce du centre ville si la concurrence entre zones d’activités c’est à dire entre communes reste ce qu’elle est : sauvage. De même, la mission “emploi” créée par la ville, dont nous craignons qu’elle n’apporte guère d’efficacité et de lisibilité au service des demandeurs d’emploi et des entreprises, relèverait a minima de l’agglomération. Nous nous sommes abstenus sur ces deux dossiers pour enfoncer le clou : pour le développement économique, l’emploi et l’attractivité du territoire, il y a urgence à ce que les communes travaillent vraiment ensemble au sein de l’agglomération.
Troisième dossier : l’agenda d’accessibilité partagé. C’est le résultat d’un très gros travail des services municipaux et des associations que j’ai salué. Il est intéressant de noter que la mise en accessibilité des 135 bâtiments communaux ne nécessite finalement “que” 830 000 € et que cette dépense sera étalée sur neuf ans soit moins de 100 000 € par an. Pour une ville comme Bourges dont le budget d’investissement tourne autour de 20 millions d’euros par an, c’est très abordable (environ 0,5 % de la dépense annuelle d’investissement). Finalement, malgré les plaintes et réticences des communes sur le coût de cette mise en accessibilité, on constate que ce n’est pas l’argent qui est un frein : c’est bien un état d’esprit. Nous regrettons donc que l’essentiel des aménagement soit reporté au-delà des trois prochaines années et c’est la raison pour laquelle nous nous sommes abstenus.
Retenons encore :
-un intéressant débat sur les musées de la ville de Bourges, avec une intervention intelligente et documentée d’Hugo Lefelle,
– l’importance de l’aide apportée par le Conseil régional à la ville, soulignée par Agnès Sinsoulier,
– une nouvelle alerte sur les budgets de construction qui dérapent en cours de chantier avec près d’un million d’euros en plus dans des “avenants” présentés ce soir,
– et un échange sur les tarifs des salles pour les associations, tarifs que nous avons une nouvelle fois déplorés. Nous aurons sans doute l’occasion d’en reparler ce week-end avec les associations berruyères.
J’apprends aujourd’hui que Jacques Cœur Habitat dispose de plus de 400
logements sociaux vacants et que suite au projet de son rachat, les
employés ne sont pas fixés sur leur sort.