Conseil départemental : logement social, politiques d’insertion, ressources humaines
La session du conseil départemental de cet après-midi comportait quelques dossiers intéressants.
Celui du rapprochement de Bourges Habitat et de l’OPH du Cher, bien sûr, vu du côté départemental cette fois. Les efforts demandés depuis dix ans aux salariés, aux locataires et aux contribuables départementaux pour remettre à flot un Office en grande difficulté en 2004 ont porté leurs fruits. Mais, assez logiquement, les mêmes n’ont pas envie de se serrer la ceinture encore dix ans pour aider leurs petits camarades de Bourges à se sortir de la (très) mauvaise passe dans laquelle ils sont. D’où des conditions, assez drastiques mais somme toute assez justes posées par le conseil départemental en préalable à une étude sur le rapprochement entre offices.
Du côté de l’insertion, je salue la perspective d’une convention entre l’Etat et le département, permettant au département de bénéficier d’un fonds d’appui aux politiques d’insertion. Ce fonds (de 50 millions d’euros pour 2017) a été créée par le gouvernement pour inciter les départements à conserver une politique active d’insertion. Je pense que c’est une excellente chose qui pourrait contribuer à éviter l’abandon de certaines politiques : la concertation avec les usagers, l’engagement sur une politique d’emplois aidés, le renouvellement du pacte territorial d’insertion, … Les termes de la convention spécifique au Cher restent encore à négocier : ils pourraient concerner aussi l’accompagnement des réfugiés, la lutte contre l’isolement social, la prévention des expulsions, …
Une série de subventions a été décidée pour les associations. On y note la baisse des subventions en faveur de l’enfance et la jeunesse en situation de précarité. C’était déjà le cas l’an dernier et ce mouvement s’accentue : moins pour les départs en vacances des “oubliés des vacances” du Secours Populaire ; moins pour l’action de soutien à la parentalité du réseau d’échanges réciproques de savoirs ; moins pour l’aide aux devoirs portée par Accueil et Promotion ou pour cofinancer un emploi d’adulte-relais dans les collèges Victor Hugo, Jules Verne et du Grand Meaulnes ; moins pour les médiations entre parents et enfants placés ; moins pour les foyers de jeunes travailleurs ; moins pour les 18-21 ans en CHRS ; et, pour mémoire, moins l’an dernier pour les équipes de prévention spécialisée. Cela fait beaucoup moins !
Nous avons aussi redit notre inquiétude quant à la gestion du personnel, avec des agents en grande difficulté et grande incertitude sur leur devenir, le sens de leur métier et la considération qui leur est portée. La réponse est un exemple de langue de bois (à moins que ce ne soit du déni) : “tout va bien”. Pas sûr.
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