Conseil départemental : des retards et un sérieux coup de pouce de l’Europe

Après la session du conseil départemental de ce matin, je reviens brièvement sur quelques dossiers.

La rénovation des Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes prend encore du retard. 640 000 € ne seront pas utilisés cette année. De fait, aucune opération n’a effectivement démarré depuis que nous avons quitté les commandes il y a trois ans. Les conséquences ? Des conditions de vie médiocres pour les résidents, des conditions de travail pénibles pour les personnels, un risque de fermeture d’établissements pour des raisons de sécurité et donc de perte d’emplois et de services pour les territoires ruraux.

On constate aussi que 148 000 € auraient été disponibles sur les crédits du Fonds Solidarité Logement. Ils étaient attendus pour accompagner les locataires qui peinent à respecter les règles communément admises pour habiter un logement. Ce travail, conduit par des éducateurs, est pourtant fondamental. Il a montré, au cours des dernières années, son utilité. Décision reportée. Au risque de voir se recréer des situations plus ou moins enkystées dans certaines cages d’escalier.

Une bonne nouvelle en revanche : les crédits du Fonds Social Européen disponibles pour le Cher vont augmenter de 959 920 €, portant le montant disponible à 3,6 millions d’euros de 2018 à 2020. Cette somme est la marque que l’Europe, trop lente à mettre en place des politiques de convergence sociale et fiscale, n’est pas pour autant absente des politiques sociales. Elle est même très présente. C’est aussi la récompense d’un gros investissement fait depuis plus de dix ans, à mon initiative, par le département et par les associations d’insertion pour apprendre à “aller chercher” ces financements européens. Cette somme complémentaire aux financements locaux nous a permis et permet encore de mailler le département en chantiers d’insertion.