Comment associer les jeunes à la vie des territoires ?
J’ai trouvé plaisir et intérêt à participer vendredi dernier aux rencontres départementales pour la jeunesse, co-organisées par l’Etat, le département, la Caisse d’Allocations Familiales et la Ligue de l’enseignement. Prendre le temps de cotoyer des jeunes, de professionnels et des élus pour échanger sur le fond est toujours enrichissant.
Les collectivités locales sont nombreuses à s’interroger sur la place à donner aux jeunes dans l’élaboration des politiques qui les concernent. C’est vieux … comme le monde des adultes ! Pour autant, réactualiser les attentes des uns et des autres dans un contexte rural et urbain en tension avec le monde globalisé n’est jamais inutile.
Je veux l’illustrer par l’exemple de l’atelier auquel je participais. Nous avions comme consigne de travailler sur le thème : “dedans/dehors ?”. Pour les professionnels de l’éducation, c’était le diptyque “dans le cadre institutionnel/hors du cadre institutionnel” qui illustrait ce dedans/dehors. Pour certains élus, l’inscription physique dans des lieux s’ajoutait à la dimension institutionnelle : dedans, c’était dans un local, dehors, c’était dans la rue. Pour les jeunes enfin (des étudiants de l’IUT, précision qui n’est pas neutre), dedans, c’était le cadre dans lequel on avait grandi et dehors, le vaste monde, le voyage ou les études à l’étranger. Autrement dit un “dehors” craint par les adultes et rêvé par les jeunes. Instructif ! Je retiens la notion de “mixité amicale” mise en avant comme une des clés pour permettre à des jeunes loin des “dedans” (école, emploi, loisirs, culture, sport, …) d’en trouver l’entrée.
L’apport introductif sur les différents modes d’initiatives collectives, en France et au Québec ajoutait de l’intérêt à la journée passée ensemble. Où l’on se dit que les politiques jeunesse en France gagneraient à rentrer plus en résonance avec les territoires dans lesquelles elles s’inscrivent.
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