Clap de fin pour l’agglo
La dernière réunion du conseil communautaire de Bourges Plus se tiendra ce lundi 9 décembre. On peut donc dès à présent tirer le bilan de la mandature et des projets qui n’ont pas abouti.
Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal qui devait permettre de réguler l’utilisation de l’espace à l’échelle de l’agglomération ne verra pas le jour. Lesté par un avis défavorable de la Préfète, il a été retiré. Heureusement pour la trame verte, la préservation des terres à moyen terme et la protection de l’eau. En attendant, la consommation foncière peut continuer, les bâtiments se construire sans production photovoltaïque, les pollutions s’accumuler. Le travail sera à reprendre.
Le Plan Climat Air Energie Territorial n’a pas été conduit à son terme. Il s’agit pourtant d’un document d’orientation obligatoire pour les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale de plus de 20 000 habitants depuis le 31 décembre 2018. Il devrait contenir les engagements de la collectivité en matière d’économies d’énergie et de production d’énergies renouvelables. Le président de l’agglomération n’y a jamais accordé l’importance qu’il méritait. Bourges Plus fait donc partie de ces collectivités qui tournent le dos à leurs responsabilités en matière de climat. Il y a pourtant urgence.
La protection du captage d’eau de Saint-Ursin reste en suspens. Ce n’est pas un an mais 27 ans de retard que l’agglomération accuse à ce sujet ! Le dossier soumis à enquête publique en 2018 est à refaire en prenant en compte l’ensemble des sources de pollution potentielles. Comme si on avait encore du temps à perdre pour protéger une eau de plus en plus rare …
Il n’y a pas eu non plus de moratoire sur l’implantation de commerces à l’échelle de l’agglomération. Juste la pose d’une première pierre pour l’extension de l’école d’ingénieurs et le devenir du site Lahitolle suspendu, on ne sait trop à quoi. Une convention signée à la dernière minute pour le prochain plan de renouvellement urbain mais un “centre d’affaire” toujours au trois quart vide à la Chancellerie. Un plan vélo qui n’assure pas la continuité des parcours vers les zones d’activités. Un projet de “Bus à Haut Niveau de Service” évoqué depuis le début du mandat et qui ressemble de plus en plus à une arlésienne. Une contribution (bienvenue celle-ci) au sauvetage des HLM de Bourges mais au prix d’une perte du pouvoir d’agir en matière de logement social. Un plan pour la rénovation de l’habitat insuffisant. Des tergiversations sur les compétences à assumer (équipements sportifs, centre de congrès, centre balnéoludique, …) pour finalement ne lancer aucun nouveau projet. Des aides substantielles pour la construction de la maison de la culture de Bourges mais un refus d’assumer la charge de sa gestion future, laissant le projet au milieu du gué.
Ah si, un projet est lancé : celui d’une station d’épuration étrangement choisie, alors même qu’une option sensiblement plus économe était possible.
Cet article comporte 0 commentaires