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Bourges : les associations dans des conditions trop précaires

Gouverner c’est prévoir. Et gérer c’est choisir. L’état lamentable dans lequel se trouvent les “installations” mises à disposition du club de foot des Justices, à Bourges, illustre le choix qui a été fait en défaveur des équipements de proximité.

Le mur du vestiaire est enfoncé. Les plafonds, dont je ne saurais dire de quel matériau ils sont faits, sont rapiécés. Des baguettes pendouillent. L’électricité correspond sans doute à une norme ; il est difficile de dire de quel siècle. Les douches, peintes avec beaucoup d’inspiration dans une espèce de gris très sombre, sont d’un autre âge. Le secrétariat, sans ouverture, est exigu. Le local de rangement, en terre battue. L’eau ruisselle sur les poteaux des murs du club house. Les efforts du club pour y créer un peu de convivialité sont méritoires.

Si cet équipement était le seul dans cet état, on dirait que les jeunes footballeurs des Justices n’ont pas eu de chance. Mais les équipements en fort mauvais état à Bourges sont nombreux. Le centre aéré des Bouloises, le club house du stade Delval à Asnières, des gymnases, des écoles, …

C’est bien un choix qui a été fait depuis une quinzaine d’années. Celui du rêve de grandeur contre la vie au quotidien et contre la protection de l’avenir, celui de la planète comme celui des jeunes. Je l’ai dénoncé souvent : mais les équipements de proximité sont, par définition, dispersés dans les quartiers. Il faut du temps pour que s’impose à tous cette évidence. Les choix n’ont pas été les bons.

Et l’on comprend sans doute mieux, avec le recul, pourquoi nous avons stoppé avec détermination la construction d’un nouveau Palais des sports et dit nos réserves sur l’agrandissement du Prado et pourquoi nous avons dénoncé avec la plus grande force les options prises pour la maison de la culture. Ou encore pourquoi je vais être très attentive aux propositions qui seront faites pour le centre ville. Il va falloir être efficace sur ce dossier sans être excessivement dispendieux.

D’ici là, coup de chapeau aux associations qui s’occupent des jeunes au quotidien.

NB : photos à voir sur ma page Facebook.

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