Bourges en 2050 ?
Peut-on écrire l’avenir ? Faut-il chercher à l’écrire au risque de le figer ? Pouvons-nous rêver aujourd’hui de ce dont nous ou nos enfants rêverons dans trente ans ? Ne pas rêver, n’est-ce pas prendre le risque d’un lent repli ? A l’issue de la restitution, jeudi soir, des travaux de prospective menés pour Bourges en 2050, ces questions restaient ouvertes.
Dans un certain opportunisme pré-électoral, la ville avait choisi le début de l’année pour restituer les travaux menés avec des habitants de Bourges. Cinq axes, des options proposées, interrogées avec force par les grands témoins.
Bourges , territoire économique, innovant et solidaire : l’accent est mis sur la force des réseaux. Sur les atouts de Bourges à conforter, dans des filières d’excellence et des filières, peu présentes dans la ville mais qu’on pense d’avenir. Et Olivier Monin rappelle qu’aucun scénario ne s’écrit à l’avance, qu’il faut laisser les portes ouvertes et ne pas oublier de défendre les infrastructures de transport.
Bourges, paradis des séniors : logement, numérique, adaptation au réchauffement climatique, santé. La technologie est très présente. Renforcer la recherche autour de l’éthique et du droit aurait du sens. Et Michel Verdier rappelle que ce qui caractérise les séniors, avant toute chose, c’est leur isolement. Et qu’il faut penser les relations humaines.
Bourges, ville aux deux millions de touristes : on se projette dans un pôle d’attraction autour de la musique, de la communication et des informations connectées. Et Ludovic Azuar s’interroge pour savoir si les touristes des années 2050 ne seront pas lassés de ne parler qu’à leur casque et si l’atout qui nous différenciera ne sera pas la relation humaine (on a prévu d’apprendre les langues à Bourges). Pendant que Gérard Pont rappelle à l’assistance combien la ville est belle et son patrimoine un atout – on l’avait presque oublié.
Bourges, capitale de la musique et du son : le parc d’attraction musical, la filière son. De cela, Gérard Pont retient surtout les pistes de formation aux métiers de la musique, du numérique et du son.
Bourges, territoire bio-vaillant : avec plein de bonnes idées et de bonnes intentions. Et Sébastien Minchin et Rémy Camus rappellent qu’il serait fou de s’endormir en attendant 2050. C’est maintenant qu’il faut agir.
Merci à ceux qui se sont donné la liberté de rêver à voix haute.Et merci aux collégiens de Victor Hugo qui ont contribué à la réflexion avec beaucoup de fraicheur !
Et maintenant, faisons ensemble des choix pour les prochaines années.
A trop vivre dans ma tête , j’ai perdu mon esprit, aurait dit Edgar Alan Poe.
Ecrire l’avenir qui a tant de paramètres peu ou pas contrôlables et fort heureusement !!! , les aléas sont aussi nécessaires pour avancer.
Il est bien regrettable que des élections montrent le bout de leur nez, les dés s’en trouvent pipés. Ce qui est inéluctable c’est qu’il passe par tout le monde.