Autoroute, ambitions, reconquête
De la session du conseil département au conseil communautaire, la semaine a été l’occasion de mettre en évidence les différences de vision de ce que doit et peut être le développement futur du territoire.
D’un côté, une vision très classique et à mon sens périmée, qui passe par une politique de grands travaux et d’infrastructures comme condition du développement futur de l’agglomération. Dans cette vision, il faudrait une deuxième sortie d’autoroute entre Bourges et Mehun (ou entre Bourges et Saint-Amand, … ou les deux, au diable l’avarice !). Tout propos sur la réduction de consommation des terres serait forcément malthusien et précipiterait notre territoire dans la régression. Cette vision, au passage, nécessite des moyens financiers très conséquents dont, à mon sens, aucune des collectivité publiques ne dispose.
De l’autre, une double volonté que je défends : celle, fortement affirmée, de continuer à développer notre territoire et ses emplois ; et celle de le faire en prenant en compte les grands enjeux de protection de la planète qui nous imposent de réduire notre empreinte sur les terres agricoles et naturelles, de réduire la création coûteuse de réseaux et de réduire les distances parcourues.
C’est la voie vers laquelle je souhaite engager l’agglomération, et pour laquelle je recherche l’adhésion de tous. Nous avons déjà posé un certain nombre de jalons en ce sens.
D’abord, en affirmant que l’urgence est d’aménager la sortie actuelle de l’autoroute pour gagner en sécurité. C’est indispensable. Cela ouvrira la possibilité de nouveaux développement sur Bourges Plus et FerCher tout en étant le plus économe possible en infrastructures : 2 ha au lieu de 10, 6 millions d’euros au lieu de 60 !
Ensuite, en revoyant le projet de Plan Local d’Urbanisme Intercommunal. J’en ai déjà parlé ici. il prévoira moins de consommation foncière, un meilleur usage des secteurs déjà bâtis.
Enfin, en réhabilitant les espaces bâtis et en reconquérant les friches urbaines. Nous avons pris deux décisions d’importance lors du conseil communautaire du 11 décembre : ouvrir des autorisations de programme pour réhabiliter la zone d’activité des Danjons (la photo) d’une part, pour dépolluer et aménager la troisième tranche de Lahitolle d’autre part. Ces décisions sont fondamentales. Elles donnent de la crédibilité de notre démarche en redonnant de la valeur à des espaces bâtis qui en avaient perdu.
L’effort financier massif en faveur de la réhabilitation des logements participe de la même cohérence.
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