skip to Main Content

Agglomérations

L’idée d’une grande agglomération allant de Bourges à Vierzon a été lancée. Elle mérite d’être étudiée sans a priori : en gros, peut-être, mais pour quoi faire ? que pourrait-on faire d’autre ? et avec quelles conséquences ? plus gros, est-ce forcément mieux ?

Une chose est sûre : l’agglomération de Bourges ne fonctionne pas et ne peut pas fonctionner. C’est ce que je constate et dénonce depuis plusieurs années. L’agglomération s’est constituée en laissant, par faiblesse ou démagogie, une place démesurée aux communes péri-urbaines aux dépens de Bourges. Ce choix a été renouvelé il y a deux ou trois ans en utilisant à plein une disposition de la loi qui marginalise Bourges au sein de la communauté d’agglomération. Etait-ce par souci de convaincre Saint-Doulchard, Saint-Germain, Trouy et les autres de s’associer à Bourges ? Peut-être. Mais cela n’a pas produit ce qui était souhaitable, une véritable dynamique commune. Les gaspillages et errements de l’urbanisme commercial en sont le symptôme le plus évident. Il y en a d’autres comme la difficulté de s’emparer des dossiers de développement économique ou une succession de non-choix coûteux en matière d’urbanisme. Les Maires de Bourges et Président d’agglo successifs (Lepeltier, Tanton, Blanc) n’ont pas su créer une culture commune. Des élus ont bloqué le système avec acharnement. De ce fait, et depuis plus de dix ans, c’est le statu quo qui domine. C’est l’échec de la droite berruyère.

Idéalement, l’approfondissement de la coopération intercommunale dans les limites actuelles serait préférable à un élargissement qui ressemble à une fuite en avant. La loi, qui va obliger à gérer effectivement ensemble l’essentiel des compétences économiques, va faire bouger les lignes. Mais comme évoqué ci-dessus, le système est tellement bloqué que cela restera sans doute difficile. Sortir d’une difficulté en déplaçant le problème est souvent une bonne solution. C’est ce qui semble être tenté avec l’agglo Bourges-Vierzon. Parlons-en et, si nécessaire, proposons des compléments ou alternatives.

Mais que les élus de droite ne se nourrissent pas d’illusion et ne sombrent pas dans une croyance mythique : plus gros, ce n’est pas forcément mieux ni même plus fort si on ne sait pas où l’on va. C’est même tout le contraire. La priorité des priorités serait d’avoir une politique. Or ils n’en parlent pas.

Dernière remarque : une agglomération à l’échelle du bassin Bourges-Vierzon, c’est un véritable défi pour le secteur péri-urbain et rural voisin. Cela imposerait aux intercommunalités voisines de changer de braquet. Elles doivent en prendre très vite conscience. Mais c’est aussi une interpellation – presque une déclaration de guerre – pour le département. Cette collectivité, à laquelle je reste très attachée, doit pouvoir conserver un rôle de service à la population dans tout le Cher.

N’hésitez pas à participer au débat en laissant des messages.

Cet article comporte 3 commentaires

  1. Début des années 90, une conférence avait eu lieu à Orsay (91) présentant les grands pôles économiques en Europe et dans le Monde. On y voyait les très petits ronds représentant les “grandes villes françaises” comparé aux très gros ronds des pôles allemands, anglais, hollandais et ailleurs dans le monde.

    De là vient peut-être aussi notre grave problème économique (balance, chômage).

    Ne serait-il pas temps de se dévoiler la face, et si certes, notre “mode de vie à la française” avec nos grands organismes qui protègent les individus, se doit d’être préservé, la concurrence européenne et mondiale nous met au pied du mur pour inventer un nouveau mode de relations économiques, financières, administratives, humaines et non point bloquer éternellement des systèmes devenus caducs.

  2. à quoi sert une communauté d’agglomération? A part dupliquer les services entre la communauté et les villes, faire des travaux qui se chevauchent, permette à certaines personnes d’avoir plusieurs casquettes et donc plusieurs indemnités (non, je ne présenterai pas à la présidence, dixit,…). pour moi, c’est une grosse nébuleuse qui nous coûte. si on fait une communauté d’agglomération, on taille dans les effectifs des communes, avec des conseils municipaux allégés. quel est le rapport entre Bourges et Vierzon? ça va certainement simplifier le fonctionnement et les va et vient entre les deux agglomérations. vous avez dit COP21? qui dit plus grande agglomération, dit plus de membres, dit lus d’indemnités et ….plus de lourdeur.

  3. c’est une grande occasion d’aller vers les citoyens concernés pour qu’ils aient leur mot à dire …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Back To Top