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Agglomération : un point d’étape

Cela fait près de quatre mois que je suis restée silencieuse sur ce blog. Trop de choses à faire, trop de dossiers ouverts qu’il était prématuré de commenter. Le moment est cependant venu de donner quelques nouvelles.

L’exécutif a été installé en juillet. Quatre mois plus tard, ce que je ressens, c’est l’envie d’agir ensemble et d’emmener notre agglomération vers quelque chose de neuf : plus solidaire entre les communes, plus offensif sur le plan économique, plus responsable sur le plan environnemental, plus contemporain aussi, dans la forme et dans l’action. Nous apprenons à nous connaître : l’aventure humaine est à écrire et si nous tâtonnons parfois, le chemin est passionnant.  J’apprécie de pouvoir partager avec Richard Boudet la préparation de nos ordres du jour et les enjeux financiers. Il nous reste à trouver les modalités de travail et de partage d’information avec l’ensemble des conseillers communautaires et des conseillers municipaux. Les commissions thématiques de l’agglomération, installées depuis début la mi-octobre, devraient nous y aider. La mise en place du conseil de développement, auquel travaille Catherine Pallot, suivra.

C’est en direction des entreprises de l’agglomération, secouées par la crise sanitaire, que nous avons pris nos premières mesures budgétaires au cœur de l’été. Les dispositions décidées au printemps par l’équipe précédente ont été complétées fin juillet par le vote de l’exonération partielle de Cotisation Foncière des Entreprises pour les secteurs ciblés par la loi (tourisme, événementiel, …). Le service économie de l’agglomération, fort d’un carnet d’adresses pertinent auprès des entreprises de la défense, est à disposition des entreprises du secteur aéronautique impactées de plein fouet par la crise pour leur transmettre des contacts utiles pour diversifier leurs clients. J’ai veillé à ce que des projets industriels et de formation soient correctement fléchés sur les nombreux appels à projets et lignes de financement du plan de relance. Tout ceci n’écarte malheureusement pas l’inquiétude des plans sociaux qui sont, pour beaucoup, encore devant nous. Avec le retour du confinement, nous travaillons avec la région Centre-Val-de-Loire et les chambres consulaires pour renouveler nos aides et faciliter le développement du commerce local en ligne. Yann Galut, qui suit ce dossier, y est très attaché.

C’est en faveur des ménages que nous avons pris le tournant le plus significatif de ce début de mandat. Etait-ce une sous-estimation manifeste des besoins ? Est-ce l’effet du confinement ? En août, les crédits pour rénover l’habitat étaient épuisés. Nous avons donc voté une augmentation de 290 000 €, presque un doublement, pour isoler l’habitat privé. C’est un levier majeur pour réduire les consommations d’énergie et améliorer le confort et le pouvoir d’achat des familles. Cet effort, avec Bernadette Goin-Demay, je souhaite que nous le maintenions sur la durée du mandat. Il concerne les habitants dans toutes les communes. Il contribuera à ce que notre agglomération fasse sa part en matière d’économies d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Il a aussi fallu rapidement prendre des décisions pour corriger la trajectoire en matière d’urbanisme. Avec Denis Poyet, nous avons pris la décision de réécrire la copie du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal laissée à la fin du précédent mandat. Ce plan fixe où construire des commerces, des entreprises ou des habitations et quels secteurs réserver pour l’agriculture ou les espaces naturels. Il est déterminant pour réguler le commerce et pour éviter de diluer les zones d’habitat de plus en plus loin des écoles et des services. Je suis très reconnaissante à mes collègues, en particulier les maires de Bourges, Saint-Doulchard, Saint-Germain-du-Puy, La Chapelle Saint-Ursin et Trouy, qui ont accepté de partager cette décision. Elle nous permettra d’affirmer un plus grand respect de l’environnement. Avec Evelyne Séguin et Stéphane Hamelin, nous veillerons à mieux inclure la protection de la biodiversité dans le document final.

Bourges Plus aurait dû déjà adopter son Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET), le document par lequel la collectivité dit comment elle va remplir ses objectifs de réduction d’émissions et de production d’énergies renouvelables. Le travail engagé doit être repris et renforcé pour gagner en crédibilité. C’est en cours.

Le quotidien d’une présidente de l’agglomération, c’est la recherche de financements. La période est celle des grandes négociations contractuelles, avec l’Etat d’une part, avec la région, d’autre part. Elles engageront les années à venir. En m’appuyant sur l’expérience de Patrick Barnier, je discute pied à pied pour que l’enseignement supérieur à Bourges prenne un nouvel essor : un nouveau développement de l’INSA (école d’ingénieurs) est acquis ; le transfert du campus de la CCI de la rue Louis Mallet sur Lahitolle devrait aboutir. Il reste à boucler le financement d’un projet complet de rénovation de l’ENSA (école nationale supérieure d’art) et à obtenir les aides nécessaires à la dépollution d’un terrain, rue de la Salle d’Armes, pour installer le futur gymnase étudiant. Le site Lahitolle intéresse les investisseurs et devrait véritablement prendre son envol au cours des prochaines années. Tant et si bien qu’il va bientôt être temps de s’intéresser à l’aménagement du secteur de la gare ! A Bourges, Plaimpied, Marmagne, Saint-Doulchard, Saint-Germain et Saint-Just, des inflexions données au contrat passé avec la région ont permis d’accélérer les projets des communes.

Pour accompagner le plan de relance de l’Etat, nous accélérons, avec Stéphane Garcia, la création d’aménagements cyclables. J’ai aussi relancé le projet de rénovation de la zone d’activité des Danjons. Je souhaite faire de ce dossier un terrain d’entrainement pour la reconversion plus écologique des zones d’activités : infiltration des eaux de pluie sur les trottoirs, dépollution des eaux de ruissellement avant leur rejet dans le canal, voie verte arrivant en cœur de zone, stationnement ordonné, zone 30. L’enjeu majeur, c’est de redonner de l’attractivité à ce secteur, d’y maintenir et développer des entreprises, pour éviter ce syndrome trop répandu : laisser des friches ici et recréer, plus loin de nouvelles zones d’activité. L’exercice sera à reproduire, ensuite, route de la Charité. Nous y travaillerons avec Marie-Christine Baudouin.

La solidarité communautaire en direction des plus petites communes de l’agglomération, Lissay-Lochy et Vorly, se manifestera, lors de notre prochain conseil communautaire, avec la prise de compétence “infrastructures numériques”. Ce dossier, suivi par Daniel Gravelet, nous permettra d’adhérer au syndicat Berry Numérique. Ainsi ces deux communes, oubliées par les investisseurs, auront une perspective de raccordement à la fibre. Enfin !

Nous travaillons avec Christine Chèze-Dho, Catherine Pallot et les élus berruyers à la mise en route du Plan de Renouvellement Urbain aux Gibjoncs et au Moulon. Nous avons acté quelques inflexions à négocier avec nos partenaires : démolitions supplémentaires, plus de reconstructions, prise en compte des copropriétés dégradées, transformation du centre commercial, une vision plus dynamique et mieux répartie des services à la population.

L’expertise et l’engagement de Gérard Santosuosso sont précieux pour porter un regard sans concession sur la situation de la santé dans l’agglomération berruyère. Notre conseil communautaire adoptera jeudi prochain un vœu musclé en faveur de l’hôpital. Plus largement, nous réfléchissons ensemble à la façon d’être utiles sur cette question particulièrement prégnante pour nous tous.

En matière d’eau potable, avec Marc Stoquert, nous poursuivons le travail avec les agriculteurs autour du captage du Porche (Val d’Auron). Développement de filières, acquisition de foncier, développement de baux environnementaux : nous ne nous interdisons rien. Le devenir du captage Saint-Ursin est suspendu aux résultats de prospection d’eau en amont du captage. En l’attente, j’ai obtenu l’inscription de crédits pour conforter les systèmes hydrauliques en amont des marais et espérer éviter une nouvelle sécheresse dans les marais l’été prochain.

La station d’épuration en cours de construction, est suivie par Corinne Lefebvre. Les risques de dérapages financiers sur cet énorme chantier de 47 millions d’euros me préoccupent. La bonne nouvelle, cependant, c’est le substantiel contrat de vente du méthane qui sera produit à partir des boues. Enfin la gestion des eaux pluviales est devenue, depuis le début de l’année, compétence de l’agglomération. Nous devons définir ensemble l’ambition que nous nous donnons : des choix que nous ferons dépendront la réalimentation de nos nappes phréatiques et la qualité de l’eau que nous rejetons, in fine, des rivières à la mer. Sous la houlette de Bernard Dupérat, la répartition des tâches et des financements entre communes et agglomération va faire l’objet de débat au cours de l’année prochaine.

Une usine de tri des emballages ménagers, des déchetteries à rénover ou à déplacer, une collecte à parfaire en sensibilisant sans cesse les habitants sur leur part de responsabilité dans le bon déroulement des opérations : c’est le mandat confié à Yvon Beuchon.

Jean-Louis Salak accompagne notre politique touristique et l’attention portée au service archéologique. Alain Mazé se consacre aux liens entre communes et agglomération et au Pôle d’Equilibre Territorial Rural, qui relie notre agglomération aux communautés de communes voisines.

Enfin, c’est Bruno Fouchet qui portera le très beau dossier “hybride”, mi accueil des touristes, mi hôtel communautaire, sur le site de l’ancienne maison de la culture. Ce sera une contribution majeure à l’opération Action Coeur de Ville. Je vous en reparlerai bientôt !

Mention spéciale enfin à tous les agents de l’agglomération, compétents et engagés, grâce à qui les dossiers avancent. Ils assurent, en ce moment si délicat, la continuité du service public. Merci à eux.

 

 

 

Cet article comporte 2 commentaires

  1. Bonjour Madame Félix,
    Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises à l’INSA, puis à l’Entraide Berruyère. Ma question est relativement simple, comment envisagez-vous d’associer les habitants des communes à votre démarche, alors même que dans les communes les actions en direction des populations visant à les intéresser aux projets municipaux sont quasiment inexistantes?
    Cordialement

  2. C’est une excellente interpellation. Nous avions prévu de lancer l’élaboration d’un projet de territoire commun pour toutes les communes de l’agglomération. C’était me semblait-il un point de départ nécessaire. Je n’y ai pas fait allusion dans le message auquel vous réagissez parce que nous n’avons pas assez avancé. Les causes se cumulent : la situation sanitaire, les sollicitations en urgence de la part de l’Etat pour les contractualisations mais aussi, je le reconnais, les temps de mise en place pour notre nouvelle équipe.
    Je me fixe pour objectif que nous puissions démarrer en janvier. Pour le déconfinement ?

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